Page 55 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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mais solides, pour pIacer les nouveaux malades, tout autour du grand
jeu de Paume, avec des abris convenables.
r Au petit jour, 12 ouvriers étaient à la besogne ; ils avaierit de
Ia peine à iournir des lits aux demandants, tout allait, comme par enchan-
tement ; les malades, dans ces abris réehappaierit plus promptement,
que eeux qui étaient dans l'hôp;tal.
u Le grand jeu de Paume, lui-même, fut bien vite eneombré : il
fallait chercher de la plaee ailleurs : heureusement, qu'cn dehors et au
tour du jcu de Paume, il se trorivait un terrain disponible ; J'y fis 6riger
des abris, par étages, c'était rnieux que dans le jeu de Paume, car mes
malades jouissaient là, de l'espace, de l'air et de la lumi2re.
* Mes collègues et Ies syndics ne voulurent poirit parlager avec moi
mes risqua et périls, d'agrandissement d'hôpital.
r Je m'adressai à la Banque de Québec ; les Directeurs qui étaient
au fait de ce qui se passait à Québec, m'offrirent tout l'argent dont j'au-
rais besoin a pour l'objet bien stipulé de l'Hôpital = ; et pour leur pro-
pre sûreté, je devais leur présenter tout ce que je possédais, alors, en
meubles et immeubles : ma forturie tout entière était en jeu, j'acceptai. *
Les frais se moritèrent à 1100 L. Le Dr Pairichaud s'adresse à
Lord Aylrner, lui demaridant de recommander a la Législature le rern-
boursement de ses déperises, Celui-ci lrii fait dire qu'il rie peut iaire
cette recommandation mais il lui offre 50 L de fia bourse personnelle
que le Dr Painehaud rcfuse. PIus tard la Législature vota les 1700 L.
Le Dr Painehand n'avait pas eraint la ruine personnelle pour aider ses
semblables malades.
Cet esprit de chrétienne charité a caraclérisé cet hornrne toute sa
vie durant les 84 ans, qu'il a vécu.
Jusqu'à 1836, il n'avait fait autre chose que de la rnédecine, et
quelques conférences populaires dans le but d'instruire le pub1 ic ' sur
des sujets couranis de Physiologie ou d'Hygiène publiques.
Il était bien vu de ses eonfrères et il présidait toutes les réunione
médicales s'occupant d'affaires professionnelles ou scientifiques.
En 1836, on le prie de SC porter candidat au siège vacant de la
Haute-Ville de Québec. Son adversaire était M. Andrew Stuart, le chet
dm Con~tiiutionnalie~ea. Le Dr Paincharid se présente comme Réformiste.
On était i une période troublée de notre histoire. On pressentait
dea troubles à qnelque part, on ne savait trop où dans la Province du
Bas-Canada, et on craignait l'étineeile qui mettrait le feu aux poudrm.
Le Dr Paincliaud avait _signé les 92 Résolutions, bien, comme il le dira
plua tard, qu'il eut aimé mieux n'cn signer que 72.
La campape dura 6 jours et la votation 3 jours. Au dernier jour,
le Dr Painchaud brusquement, se retire de la course et Laisse le champ
libre à son adversaire qui est élu par défaut d'opposition. Et pourtant