Page 58 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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11  était  né en  1813, avait fait ses  études au Srninaire de Québec, et
                                  se destinait à  le  prétrise,  Mais un  accident de i'enfance  eveit créé chez
                                  lui  dm troubles  de la  marche.  II  avait par  ailleurs,  toujours été d'une
                                  santé très délicate.  II avait une  âme d'apôtre  et il était très  pieux.  On
                                  ne put le garder au Grand Séminaire.  II se 6t médecin comme Bon  pere,
                                  et en 1845, il va  é  Paris parfaire ses études midieales.
                                      Il  est  intéreesé  par  le  mouvement  des  Soeiéiés  St-Vincent-de-Paul
                                  que préaidait  alors Jules Gos~in, avoeai  é  la  Cour  de Paris.  Il devient
                                  membre de la Conlércnce  St-Séverin.
                                      A  san  retour  à  Québec en  1W, il devient médecin  interne à l'Hô-
                                  pital de la  Marine.  Il  essiste à. I'épidémie  de  typhus de  184.7, prend  la
                                  maladie  en  même  temps  que eon pére et  deux  confrères,  Les  Drs  Raeey
                                  et Clark.  Ces deun derniers  en  meurent.
                                      Le jeune  Dr  Painehaud,  qui   son  séjon~ à  Paris.  avait fait
                                  le  vmu  de  se dévouer  aux panvres  et  aux  missions,  me  fait  l'apôtre  des
                                  Sociétés  St-Vineent-de-Paul.
                                      En  novembre  lW, il  fonde à Québec, la première  Conférence,  Ia
                                  Conférence  Notre-Dame.  De  1845  à  lM9,  13 eonférenees  eont  inati-
                                  tuées à Québee et  le  Dr Painehaud en eat  I'ârnc  dirigeante.
                                      En  1899,  il  reneontre  Mgr Demers  qui  avait  été  saeré  évêque  de
                                  Vaneouver,  alors pays de mission, et il s'offre  à lui  pour  aider les mis-
                                  siounaires  eomme médecin et  eomme  catéchiste i  (MBr Ti.1111.

                                      Il  accompagne  son  évêque  à  Parie  de  1849 à  1851.  Celui-ci  était
                                  allé en France chereher du =ours,  des sympathies et des missionnairee.
                                  Ls relations que  s'était  faites le  Dr  Paincheud durant  son  séjonr  ante-
                                  rieur, furent  une aide préeieuse  pour  le  nonvel  %que.
                                      En  1851,  ils quittent  Brest  pour  leur  long  voyage  vers  Vancouver
                                  mais 6Ur  des navires  différents.  Le Canal de Pananla  n'était  pas eneore
                                  percé  et il fallait contourner  l'Amérique du Sud par  le Cap Horn,
                                      M"  Demers  arrive  i Vancouver  le  20  août  1852.  Le  navire  qui
                                  eppor~ait le  Dr  Painehaud  et  un  missionnaire  le  R.P.  Larorhe,  s'arréte
                                  à  Rio-deJaneiro.  Ile  s'embarquent  tons  deux pout  la Nouvelle-Orléans
                                  avw ichnien~ion de se rendre sur  la COte  du  Pacifique  par  \,oie  de terre,
                                  en  traversant  le  Nicaragua,  à dos d'ines.  Le  Père Laroche ne put  sup-
                                  porter  le  voyage et  mourut  en  route.
                                      Le  Dr  Painchaud  continne  aeul,  atteint  le  Pacifique,  s'embarque
                                  pour  San  Frnncifieo,  mais une  tempéie  jette  le  navire  snr  la  Che  du
                                  Mexique.  II se rend  à la  vile de Colirna, où, se voyant dans I'impossjbi-
                                  lik  de  se rendre  à  Vancouver  pour  un  temps indéfini,  il  décide  de pra-
                                  tiquer la  médecine  dans eette ville mexicaine.
                                      Les  malades  sont  nomb~eux.  Il  érige  un  hôpital,  au  cours  d'une
                                  épidémie  et  travaille  ardûment.  Sa  santé  déjà  débile,  est  fortcment
                                  secouée par une vie si intense de soucie et de malheurs.  Il tombe malade
                                  et  il  s'éteint  à  l'âgc  de  36  ans, le  7 avril  1855, en  pays étranger.  et  ce
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