Page 56 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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on prétendait  que le  Dr  Paineliaud avait des chances de réunir  la majo-
                                   rité  dee  suflrages.
                                       Des  éehauffouréee  avaient  eu  lieu,  des  batailles  assez  violentes
                                   a~aient opposé  les  partisans  des  divcrses  dénominations  politiques  et
                                   raciales.  1R Dr  Painchaud  svait eu  à  panser  et  raeeomnoder  plusieurs
                                   de ses amis niaItraités.  Le euré MaeMahon, de I'Eglise  St-Patrice, adver-
                                   saire  du  Dr  Paineliaud,  ne  cie  gCnait  pas  pour  tonner  eu  chaire  coutre
                                   eelui-ei et  les  RC.lurmistes.  On  avait même parlé en eertainfi  milieux,  de
                                   mobiliser  les  troupes en garuison  à la  Citadelle pour  maintenir  l'ordre.

                                       1R pauvre  docteur,  peu  habitué  aux  choees  de  la  politique,  prit
                                   peur.  II  crût voir,  dans ees interventions hostiles nombreuses,  l'étincelle
                                   jaillissant  du  hrasier,  et  rnettant  le  feu  dans  touie  la  Province.

                                       Il  ne  voulut  pas  Ctre  le  responsable  de  troubles  que mijotaient  cer-
                                   tains de ses amis,  dont il ne partageait pas toutes les opinions : te11  Papi-
                                   neau,  Neiçon  et  d'autres.
                                       On  lui  en  tint  raneuue  peudan1  assez  longtemps  dans  les  milieux
                                   Réforinistes, mais il  était  fier plus tard  de n'avoir  pas été  l'agent  irnmé-
                                   diat des troubIes  qui ensanglantèrent  les régions de Montréal et dn Riche-
                                   lieu  en  IU37.
                                       Il  se  remit  à  la  pratique  de la  Médecine  à  I'Hôpital  de Ia  Marine,
                                   à l'Hôpital-GLnCraI  et  à 1'HUtel-Uieu de Québee.  Il participa  activemerit
                                   à  l'enseignement  médical  avec  ses eonlrkres  Douglass, Rlorrin,  Frémont
                                   et  d'autres  eneore à  l'Ecole  de  Médecine  de  Québec,  avant  Ia  fondation
                                   de  l'Université  Laval  en  1852, et  l'apparition  de la  Faeulté  de Médecine,
                                   en  1854.
                                       11  devint  un  conférencier prolifique et  amusank,  et on courait  enten-
                                   dre le bon  Dr  Paincliaud  qui  savait  aussi  bien  faire rire  qu'instruire.

                                       On  n'aimaii  pas   ouj jours  le  langage  nn  peu  eru  qu'il  utilisait  dans
                                   ses  conférences  et  on  le  lui  reliruchait  asPez  amhement  dans  certains
                                   journaux.  A  l'Institut  Canadien, on lui  ferma lcs portes,  pendant  quel-
                                   ques  anni:cs,  et  il  eut  quelques  mailles  à  partir  avec l'abbé  Taschereau
                                   (le futur Cardinal)  qu'il  [ensi t  responsable  de cet  ostraeisnie.
                                       Il  discoura  sur  de  nombreux  sujets : sur  a Le  choléra  asiatique m,
                                   qu'il  eonnaissait  bien,  dont  il  avait  traité  de  uombreux  cas,  et  dout  il
                                   avait  souffert lui-ini.rrie  eu  1847,  eu  même  temps  que  son  fils  Josepli,
                                   alors interue  à  l'Hôpital  de  la  31ariue  (1ô48)  ; sur  r Le  Tabac a,  eou-
                                   féreuee liumoristique qui avait bien  plu  aux assistants, rnais  déplu  à cer-
                                   taines  oreilles  pudiques  (1809) ; sur  .: L'Univers  *,  véritable  série  de
                                   eours  publics  d'uue  haute  portée  scientifique  et  morale,  qui  ont  été
                                   publiés  dans le  Kkpertoire  National  de M.  J.  Huston,  vol.  IV en  1850 ;
                                   sur - L'Ivrognerie *,  sur  K La  Digestion D, en  rappork  avec  La  Ternpé-
                                   rance i  (1851) ;  sur  a  Les  Habitudes B  (18511,  a Les  Erreurs  Popu-
                                   Iaires n  eu  1853,  u  De  l'Esprit  et  du Génie a  eu  1857, et  bien  d'autres
                                   sujets.
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