Page 51 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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coiiforme  aux  loix  de  la graiide  Bretagne.  m   Si done  le  grand-vicaire
                              Briand  en  est  rendu  à  trouver  dans  une  seule  Communauté  de  femmes
                              ce qui peut  être  a assez eoiiforme  aux lois  de la Grande-Bretagne, c'est
                              que,  malgré  les  excelleiites relations  de  ces  Communautés  avec  la gou-
                              verrieurs,  il  demeure profondément  inquiet  du sort dm  religieuses.
                                  L'Aiieleterre  ne  se Drononeera  nas  immédiatement  là-dessus.  hs
                                      "
                              jnmtructioris  persorinelles  d'Egremont  à Murray, le  13 août  1763, ne par-
                              lent  pas  des Communautés  de  femma : elles  interdisaient  pourtant  aux
                              Jésuites  et aux  Récollets  de  se rceruter  : les instructions 08icielles du  7
                              décembre  1763  demandent  seulemeut  ; un  relevé  exact  et  détaillé  de
                              l'état  et  de  la constitution  des  diveram  communautés religieuses relevant
                              de  I'Eglise  romairie,  de  leurs  droits,  réclainatioiis,  privilèges  et  pro-
                              priétés * '.  Le  sort  des  religieuses demeurait  donc  en suspens.
                                  Et l'on  en  discutera.  En  avril  1764, l'archevêque  protestant  d'York
                              propose  que  l'on  conserve  les  religieuses,  maia  il  ajoute  de  sérieuses
                              restrictions : oii  ne  permettra  plue  de  nouvelles  prolasions  et  si  l'on
                              constate  que,  dans  le  passé,  des  religieuees  ont  été  conkraintes  à  faire
                              des vœux,  on  leur  rendra  la  liberté ; dans  une  riote  marginale,  qui est
                              peut-être de Shelburne, on se demande s'il  ne faut pas diminuer le nom-
                              bre  des  couvents  et  fixer  l'âge  de  la  profession  à  au  moins  26  ane s.
                              Mai,  1'Arigleterre ne  prit  là-dessus  aucune  dEcision  officielle.  Les  ins-
                              tructions  officielles adressées à  Carlclon  en  1768, corrime  dans  celles de
                              Murray,  ne  parlent  que d'un  relevé  à  faire   Lors  de  l'élaboration  de
                              l'Acte  de Québec, Ie  sollieiterir géiiéral Wedderbiirn se montre assez favo-
                              rable  aux  religieuses  : leurs couvenls,  kit-il, a  ont  peu  de rapport avec
                              la constitution poli tique.  Ils peuvent  être nécessaires  pendant  un  certain
                              Lemps pour  l'accomrriodation  et l'honnenr  dm familles.  Il peut  Etre expé-
                              dieiit  de  conserver  en  permanence  dans  cette  colonie  quelques-unes  de
                              ces  communautés  pour  servi1 de retraite  honorable  aux  ferrimes  céliha-
                              taires.  II  serait  eertainerrient  cruel  de les  proscrire  par  une  loi  immé-
                              diate W.  lu  Les instructions officielles de 1715; qui font snite à l'Acte  de
                              Québec,  donneront  aux  religieuses  la  liberte  de  se  recruter 'l  ; elles
                              s'Etaient  reerutées  dans  l'intervalle,  mais  aous  un  régime  de tolérance  :
                              à partir  de  ce  moment,  le  prtiblkme de leur  recoiinaissanee  officielle  par
                              I'xtat  ne  w pose  vraiment plus.
                                  En  tout  cas, en  1764, au moment  où  commence le  rEgime  du Test,
                              les  religieuses  ignorent  tont  à  fait  ce  qne  Ienr  rtserve  la  domiriation
                              anglaise : I'Arigleterre  leur  ferait-elle  subir  le  sort  des  Jésuites  et  dm
                              REcollcts ?  on le  craignait  et  le plaidoyer  de Briand  eii  est rine  preuve.
                              La politiqne  anglaise, cependant, ii'était  pas la  senle aonree d'inqriiétude.


                                AAQ,  Chapitre,  X,  63 : Représenlations  du  Chapirre  de  Québec  à  sa  Majesté
                                Britonnigrr.e,  rorr.chanr les  commrr.iariurés religieuses  du pays.
                               7  Art.  31 des iiistriiciionu  à  hlnrrav. Doc.  const.. 1 : 166.
                                 Thaughts  irpoii  the  ~ccle~iosii&l ~'sîrilliuhhetat in  Conri.&,  APC,  Shelburne
                                Mss.,  LIX : 47.
                                 Art.  30  dcs  instructions ii  Carleton,  Doc.  coiist., 1 : 287.
                              10 Rappnn  dc  Wedrlcrburn,  1772, ibid., I  : 409.
                              I1 Art.  21 (lrl des instructions a  Carletoii, ibid., 11 : 583.
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