Page 133 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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No6 cœurs et nos regards a'arrctèrent d'abord avec amour devant
à
Notre-Dame-de-To~tes~Grâeea l'air maies~ueux et nlein de tendreme.
. . .
Le front ceint du symbole royal, la ~i&e de nos vénérées Mères de
l'Hôtel-Dieu du Précieux-Sang iious captiva. Notre-Dame-du-Grand-
Pouvoir, également. Toutes deux furent iranapurtées, pour y demeurer
jusqu'au lendemain. dans le sanetuaire, à la droite de l'Hôte Diviu, prés
de Notre-Dame-de-Proteeticin, qui les y avait devaiieées de quelquee heu-
res. Faisant revivre des souvenirs deun fois séculaires, em Madones
réunies nous mettaient devant les yeux la scène touehante du 14 juillet
1759, alore que diirant le Siège de Québec par les Anglais, 1109 Mérea
de 1'Hijtel.Dieu et les Révérendes hlèree Ursulines vinrent eliereher abri
et protmtjon à l'ombre de notre cloître.
Le lendemain nos célestes Visiteuses nous quittèreiir pour aller
déverser sur notre chère ville de Québec une profusion de divines béné-
dictions. Installée sur un magnifique brancard, notre Vierge de buis,
dont la réputation étendue donne plutôt l'idée d'une a haute Madone r
provoqua lw spectateurs à ~'ewclarner en l'apercevant : a Oh ! qii'eHe est
petite . . . mais qu'elle est belle !
A la tombée d'un jour si glorieux pour la Reine du Ciel, Notre-
Dame-de-Protection ne reviiit pas à son Foyer. Ce soir-là, accompagnée
de Notre-Dame-de-Tou~es-Grâees, elle prit le chemin du Monastère dea
Révérendes IIèrea Ursulines qui avaient manifesté le désir de les posséder
pour leur rendre un liornmage d'amour. De ce Monastère, notre douce
Madone allait rccoiiduire Notre-Dat~ie-de-Toutes-Grâces à 1'Hûtel-Dieu
du Précieux-Sang. Après avoir été priée, entourée et aimée par ses cliè-
res Filles Ainées, nos Véiiérées Mères, elle nous revenait plus attachante
que jamais. L'abseiice de Nolre-Darne avait duré à nos âme, qiii saluèrent
avec émotion son retour par le chant solennel du Magnificat S.
Après une iiouvelle consécratioii de notre Cominnneuté à son service,
notre Divine Protectriee reprenait place dans Pa cllapelle séciilaire.
En 1948. lea iournées mariales du 8 au 10 décembre réunissaient.
tour à lour, daiis diverses églijes de Qiiébec, les neiif plus remarquables
Madones honorées dans la Cité. No~re statue de buis était à I'honncur.
Vers la Basilique elle monta d'abord et parut à l'aise au sein d'iiiie cou-
ronne de Prélats et de Chanoines. Comne un soleil dispersant ses rayons,
notre Vierge se rendait à Saint-Sauveur, puis, à Saint-Roch, Saint-
François d'Assise et à Notre-Dame-du-Cheniiii.
A l'occasion du Congrès Marial de 1956, cette fois, une répliqne de
notre Vierge '"mesurant vingt-quatre pouces de hauteur. s'en alla, en
même temps que plusieurs autres Madones, vers lw paroisses de la Ville
et de la eainpagne, sur le ierritoire qui lui était assigne, répandre ses
grâces et ses bénédictions.
12 A 1'êge de 76 ans, Monsieur Henri Angers de Québec. a sculpié en 1946.1W7,
une riplique de la statue de Notre.Dauie-de-Protrclion, d'une hauteur de six
picde, deux autres r+liques de moindres dimensinni rt un piedesial pour une
reproduction déjè exisrnnir.