Page 132 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Voici un groupe particulier : uue jeune femme, le épeules secouées
de sanglots, jette un regard sur le cortège, puis reporte les yeux sur une
forme humaine immobile dans le lit et dont le reste de vie ne se manifeste
que par un hoqnet pénible. L'intelligence est déjà partie ; l'âme u'at-
tend plus pour s'exhaler que la vie ait déserté les dernières fibres mus-
culai~ea. La mort achève là une de ses euvres. Et, la religieuse assise
au ehevet funèbre, psalmodie Ies prières : Partez, âme ehrétienue, BU
nom du Dieu Tout-Puissant qui vons a rachetée.. .
La Vierge passe, balancje snr les épaules de ses porteurs. Le Car-
dinal bénit. Il semble qu'une paix particulière et très douce descend
dans la salle et que les hoqnets de la moribonde deviennent moins
pénibles.
* C'EST AINSI QU'ON MEURT A L'H~PITAL *
Puis, voici d'anrres voix. Ce sont des élèves des Dames-de-la-Con.
grégation qui chanieni de nouvelles hymnes à la Vierge qui passe. Leurs
chœurs se font enlentlre dans chaque salle.
L eouloir des Dames Pensionnaires est franehi à son tour. On y
respire la même quiétude. Puis, e'est le retour à la clapelle, après le
passage devant le cimetière austère ou domine la Croix, sans qu'un seul
brin de I'herhe ne verdisse la terre.
Sont-ee les impressions rmueillies en cours de route ? Il semble que
tous, et même cm gena dont l'esprit est en ronstant vagabondage. cornnie
les journalistes, prient mieux. Lorsque de*end sur l'assistance la béné-
diction papale, nous avons le sentiment qn'elle aura aujourd'hni une
fécondité particulière.
h dernier écho du chant des Moniales meurt derrière la grille ;
l'odeur de l'mrens se perd vers les voûtes.
Qu'elles ont &té brèves les deux heures passées avec Notre.Dame.de.
Proteciion.
Jules DORION.
b remarquable Congrès de 1929 se clôturait par une splendide
procession devant avoir pour point de départ le boulevard Langelier,
tout près de l'Hôpital-Général. Dès la vrille, rapportent les annales de
eette maison, nous furent confiées lee Madones historiques, destinées à
y prendre part. hs unes après les auires vinrent donc aligner dans
un long corridor baipné de lumiEre. Au moment 09 Ics derniers ieux
du couchant miroitaien1 sur leurs diadèmes d'or et d'émeraudw, nous
allions en compagnie de nos hospitalisés, avec un pieux respect, saluer
nos très dignes Visileuzes. Chacnne, dépoke sur un tronc fleuri et
drapé aux couleurs inariales, représentant les Madonee? reliques des
temps aneiens. forinaient un contraste pourtant gracieux, avpC lm Viergm
plus modernes dm Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, du Saint-Sacrement et
aut tes.