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d'érable, un pot d~huile à brûler, dix-huit livres de ohandelle, un pa;p]er d'èping,le, soiXiante
anguiililes salées, dlÎx-huit livres de bon beurre salé, qUinre livres de saindoux, vingt-cinq
cOl'des de bon bolli et deux livres argent courant, taus les arUcles ci-dessrus payables tous
les ans.
Et pour l'entretient du Donateur un habililement fait d'étoffe du pays bien foulée,
consisùant en une paire de culottes, un gilet à manohes et une veste, une paire de sou-
lier.;; de p"au de beuf tannée, dOUZle livres de bon tabac à fumer, une paire de 'culotte
de toile du pays, une paire de bas et une paire de chaussons, deux chemises de to~le du
pays et deux autres de cotton rayé tous ces artic1es seront fournis tous les ans, un oha-
peau propre et une ora;vate de soie tous les trulli ans, une paire de souliers nommés sou-
liers français tous les trois ans, et une l'edingoœ de drap fin lorsque le Donateur l'exi-
gera Et pour l'entretient de la Donatrice un ha;billement de petite Etoffe du pays
oonsistant le dit habhl1ement en une jupe, un mantelet, un corset et une paire de poohes,
trolli ohemllies de toile du pays, deux paires de souliers de peau de vache tannée une paire
de bas 'st une paire de chaussons de laine du pays, une coeffe de mousseline garnie en
dentelle et deux câlines d'indie.rme, un ohâ~e de cotton pour les jours ouvrables, une paire
de mitaine de dra;p bien doublée, tous les artidLes ci-dessus fournissaoles tous les ans, une
paire de bottines dites françaises tous les qualtre ans, un manteau de plaid' et un chapeau
de soie tous les sept ans, un'e robe d'indienne tous les deux ans, un châle de la valeur
de quinze ohelins lom~ue ,la Donatrke l'exigera, un tablier de cotton tous les ,ans"
Après une énumération pa;reille, personne ne pourra plus croire que les anciens
vivaient d'amour et d'eau froide. Si le coeur était bon, au point de se donner, l'estomac
ne l'était pas moins. On ne peut s'imaginer que deux vieillards, fussent-ils l'image même
de la santé, puissent englloutir une pareille quantité de v~~tuailles en une toute petite
année. li est vraI qu'avec "seiZ,2 pots de bon l'hum et six pots de vin" on avait de 'luoi
prendre l'apér~tif, mais c'est tout de même un peu foM.
Quand au vêftement, il n'y a rien à dire. Leur bel exemple devrait être SUlVl, tout
d'abord, 0= serait une écanomie a;ppréciabtLe, et 'Puis on serait plus au chaud dans la laine
de ses moutons que dans les vêtements modernes de mince coton ou soie fine. Les jolies
dame3 protesteraient perut-étre, un peu. pour la forme maL~ elles finiraient par
être heur2uses d'exhiber lem élégant mantere,t et leur jOlie robe de fine étoffe du pays
munie de deux superbes poDhes. Leurs petilts pieds emmitouflés de bas de laine, dédai-
gnerai'ent le vent du nOl'd qui aujoUl'd'hui les paralyse. N'insistons pas.
L'eXitrait ci-dessus ne constitue pa;s une eXiception: toutes les donations de ce temps-
là, comportant des rentes et pensions viagères, se re5S'EllIlblaient comme des soeurs jumelles.
Pourtant, nous ne pouvons résister au dêsir de Icür: tout au long, un autre a,cte de dona-
tion, reçu dervant le notaire Jean Gagné, le pil'emier août 1840, et l'on aura donné une
tdée parfaite de oe qu'étaient les don,a;tions d'tl y a oent ans"
J.-O. La;pointe N.P.
Chicout]mi
b- DONATION D'AUGUSTIN GAGNON et de LUCE TRIDMBLAY, son épouse.
Paroevant les Notaires, pour la Provirlce du Canada, résid'2l1S en la Paroisse de St-
Etienne dite la Malbaie soussignés,
Furent prèsens Sieur Augustin Gagnon, Cultivateur, demeurant en la dite Paroisse
et Da;me Luoe Tremblay son Epouse qu'il autorise bien et dûment pour l'effet des pré-
Eente3, lesquels considérant rem âge avancé et le peu de capa;cité de faire valoir les biens
qu'ils possèdent a;ctuellement, ont par ces présentes fait donation entre-vMs, pure, Simple
ft irrévocable en la mei:lleure forme que Donatton puisse se faire, pour va,loir et avoir lieu,
et promettent solildairemem l'un pour l'un d'eux seuil. pour le tout, sous les renanciflltions
au bénéfice du droit, garanti de tous troubles et en'Pêchemens généralement à Sieurs
Achille Gagnon et AIlIlbroise Gagnon, garçons majeurs, leurs fils du dit heu à:::2 présens
et aoceptant pour eux leurs hoirs & ayans-eause, c'est à savoir: 1 0 _ à Achille Gagnon
sa moitié côté du Nord est la terre ci-'aprês déorite, et à Ambroise Ga;gnon la moitié Côté
Sud ouest et de la dite terre dont suit la désignation en totalité savoir: trois arpens cinq
perches de terre de front Sur quarante arpens de profondeur, sise et située en la dite
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