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LES TRÉSORS DU CRCCF
Créer
Décor de théâtre, œuvres publiques, art figuratif, nature et
paysage : toute sa vie, Suzanne Joubert n’a cessé de créer. Son
fonds témoigne de son ancrage dans la région de l’Outaouais
et documente à la fois sa technique personnelle, son processus
créatif et les œuvres qui sont nées de ce processus.
Ainsi, un dossier documente l’obtention d’un brevet pour sa
technique de peinture sur verre . Il contient notamment la
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correspondance et le brevet original décerné par le Bureau des
brevets du Canada. La photographie de Joubert dans son atelier
montre l’artiste à l’œuvre, en train de travailler sur le projet de
vitraux pour le Palais des Congrès de Hull dans les années 1980.
Le support sur lequel repose le vitrail a été spécialement conçu
pour elle, afin que les panneaux de verre puissent pivoter et que
Joubert puisse peindre sous plusieurs angles.
Dans ce dessin utilisé pour une horloge, plusieurs annotations
sont présentes dans le haut et le centre de l’œuvre préparatoire.
Paysage lacustre - Je reconnais le lac obscur, 1989. Université Il s’agit d’indications sur les couleurs à utiliser (« couleurs
d’Ottawa, CRCCF, Fonds Suzanne Joubert (P349-S6- d’automne, quasi camaïeu, beige-vert-orangé »), sur la manière
D13-M222-37).
de peindre le ciel (« très beau ciel tourmenté ») ou sur l’usage des
éléments du dessin (« oiseaux noirs pour indiquer les heures »).
la Montérégie au début des années 1990. Cela donne un aperçu du processus de création de l’artiste.
Un dossier complet illustre l’exposition
rétrospective qui lui est consacrée au Centre Les archives conservées au CRCCF révèlent différents stades
d’exposition L’Imagier à Aylmer. Cette de production; certaines sont à l’état d’ébauche, d’autres dans
exposition est en quelque sorte un adieu un état presque final. Elles permettent de voir la démarche de
de l’artiste à la région de l’Outaouais avant Joubert, une démarche que l’artiste elle-même ne cherche pas à
son déménagement à Mont-St-Hilaire. Il comprendre. En effet, elle a écrit à ce sujet que :
comprend une invitation, une brochure, des
listes des tableaux à exposer et des textes Un artiste peut bien croire parfois qu’il gouverne sa peinture,
dactylographiés de Suzanne Joubert . c’est elle la peinture qui gouverne et va son propre chemin. […]
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Pour le reste, d’autres ont écrit qu’il y avait dans ma peinture
Au début des années 2000, un moyen métrage un silence, de l’étrangeté malgré le réalisme, un réalisme
a été consacré à une exposition à laquelle paradoxal, un réalisme magique, du mystère aussi. Je le vois
Suzanne Joubert a participé. Paysage envers bien, sans savoir comment je les y ai mis ni sans prévoir les y
mettre .
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et contre tous de Marie Beaulieu (2006) rend
hommage au paysage et au travail des trois Conclusion
artistes : Suzanne Joubert, Nycol Beaulieu
et Luc Bergeron. Un dossier du fonds Joubert a écrit que le créateur et le spectateur d’une peinture
documente le tournage de ce film qui montre suivaient le même chemin : un laisser-aller vers l’inconnu.
le processus de création de l’exposition Plonger dans l’œuvre de Suzanne Joubert, c’est se laisser aller à
« Boréalie » (2003). Il contient la traduction ressentir les paysages, sans savoir où ils nous mèneront. Plonger
anglaise des dialogues et des entrevues du dans les archives de Suzanne Joubert, c’est suivre les mille et un
film, des invitations aux vernissages et aux fils d’Ariane qui ont tissé la trajectoire de l’artiste : une trajectoire
expositions, la correspondance, les textes de libre, passionnée, déterminée et résolument unique.
présentation des artistes et des œuvres, des
photographies, ainsi que la version française
du film. 19 P349A1_12 Fonds Suzanne Joubert, brevet.
20 Suzanne Joubert. (1997). Déclaration d’artiste. Repéré à
https://www.collectionscanada.gc.ca/eppp-archive/100/205/301/ic/cdc/waic/
18 P349C6_2_1 Fonds Suzanne Joubert. sujoub/sujoub_s.htm.
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