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SECTION SPÉCIALE – 175 DES SŒURS DE LA CHARITÉ D’OTTAWA
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Collège Saint-Joseph de Hull religions, aucune d’elles n’a fait
l’objet de prosélytisme.
Le Collège Saint-Joseph de Hull a
été fondé par les Sœurs Grises de
la Croix (aujourd’hui Sœurs de la Nos journées étaient rythmées par
Charité d’Ottawa) en 1870. Cette la prière matinale qui annonçait le
institution a formé des générations début des cours. Nous entamions
de filles au fil de son histoire alors une longue journée d’étude,
en leur inculquant des valeurs encouragées par des enseignants
universelles et en les guidant vers laïques, dignes héritiers des
l’excellence. religieuses qui, jadis, occupaient
ces postes. Nous disposions d’une
jolie petite chapelle où étaient
Je n’oublierai jamais cette Les armoiries du collège avec sa devise en latin,
journée froide de novembre où, célébrées les messes annuelles et signifiant « Vers le sommet par des chemins
en compagnie de ma mère et où nous pouvions nous recueillir étroits ».
de ma sœur, je suis allée visiter en tout temps. Je me rappelle avec Charité. L’enseignement qui y
l’établissement. Dès que j’ai franchi émotion les spectacles de musique est dispensé s’inscrit dans les
l’enceinte feutrée empreinte qui y prenaient place à Noël et valeurs qui leur sont chères depuis
d’histoire, j’ai ressenti la paix. En au mois de mai. Ils couronnaient l’époque où la plupart des femmes
ce sanctuaire, j’étais à l’abri du l’année scolaire et engendraient bénéficiaient d’un avenir tracé
monde extérieur, protégée des une fierté et une joie profonde d’avance. Parmi ces enseignants
tumultes de la vie moderne. Ce lorsqu’on se produisait devant dévoués qui ont fièrement
sentiment ne m’a jamais quittée notre famille. repris le flambeau, je me dois de
pendant les cinq années que j’y ai Cette école, devenue laïque au mentionner M Anne-Marie Carle.
me
passées. Je me souviens de la joie fil du temps, demeure un pivot Enseignante de français, cette fine
profonde ressentie lorsque mes important du legs éducationnel plume m’a toujours soutenue et
parents ont reçu la lettre annonçant et spirituel des Sœurs de la encouragée à me dépasser et à
mon acceptation au sein de cette
institution. Lors de notre visite,
je me souviens d’avoir échangé
quelques mots avec la religieuse
âgée et adorable qui répondait
aux questions des parents et des
futures élèves. Elle dégageait une
telle bienveillance et son sourire
était si doux que j’ai compris que
mon intégration dans cette école ne
tarderait pas.

À mon entrée, j’étais surprise de
constater qu’aucune religieuse ne
nous transmettrait le savoir et les
valeurs chrétiennes d’altruisme et date d’échéance le 1 décembre
er
date d’echeance le 1 décembre
d’humanisme. La plupart profitait,
à ce moment-là, d’une retraite bien
méritée dans un bâtiment adjacent
relié par un couloir. Elles n’étaient
donc jamais bien loin et on avait
du plaisir à les croiser au hasard
d’une promenade dans l’école ou
lors des offices religieux. Même si
l’école comptait des élèves d’autres

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