Page 46 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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DE LA PROVINCE DE QUÉBEC                            23

          du fondement pré-cambrien, plus particulièrement le long des axes des
          plissements anticlinaux.   Cette région ayant été le thé'âtre d'une
          intense activité volcanique, les assises sédimentaires ont été envahies,
          pénétrées et recoupées par des venues de roches ignées, tant acides que
          basiques, ayant souvent des dimensions batholitiques, et dont la nature
          varie des granites les plus acides à des périodites et des serpentines.
               La région des Apalaches est caractérisée par des gisements de miné-
          raux industriels très importants.    Les principaux qui font actuclle-
         'ment l'objet d'exploitations importantes, dans la province de Québec,
          sont les gisements d'amiante, les plus considérables du monde, et les
          gisements cuprifères du district de Sherbrooke.   Parmi les minerais de
          moindre importance, on observe l'or, le fer chromé, le fer et le plomb.
          Les roches les plus élevées dans l'échelle géologique, que l'on trouve
          dans la province de Québec, consistent en une lisière d'âge dévono-
          carboniférien il l'extrémité Est de la péninsule de Gaspé.
                               Les Terres Basses du Saint-Laurent
              La région des Terres-basses du Saint-Laurent est bornée au nord
          par la bordure sud du Plateau Laurentien, qui suit à peu près un~
          ligne droite reliant les villes d'Ottawa et de Québec.  Au sud-est, elle
          vient aboutir contre la grande faille, ou disclocation Champlain-Saint-
          Laurent, laquelle suit une ligne droite du pied du Lac Champlain à la
          ville de Québec.   Cette faille sépare nettement les assises horizontales
          paléozoiques qui occupent les Terres-basses, des couches bouleversées
          de la région des Apalaches.
               Le sous-sol de cette étendue est formé de couches de grès, de schistes:
          et de calcaires, légèrement inclinées, du système paléozoique (étages
          ordovicien, silurien et dévonien) qui se succèdent sans discordances.
          On les observe reposant en amples plis surbaissés, parfois en voûtes,
          allongées plongeant légèrement dans toutes les directions; les assises
          sont recoupées par des failles dont quelques-unes sont à rejet assez
          considérable; mais, cependant si on les compare avec les couches boule-
          versées de la région des Apalaches, on peut dire que les roches de la
          région des Terres basses du Saint-Laurent ne sont pas dérangées.
               Les assises sousjacentes du district en question relèvent presque
          exclusivement de l'Ordovicien.    On peut dire, d'une façon générale,
          que les diverses formations ordoviciennes affleurent rangées en bandes
          à peu près parallèles à la bordure des terrains cristallins qui forment la
          limite nord des sédiments.   Les bandes, ou zones, en contact avec les,
          terrains cristallins sont les plus anciennes et en avançant vers le sud
          on rencontre des assises successivement de plus en plus récentes, celles
          qui bordent la faille Champlain-Saint-Laurent étant les plus jeunes.
          A cause du niveau uniforme qui caractérise la surface des plaines des:
          Terres basses et de la nature non disloquée des assises, les dépôts super-
          ficiels sont très puissants en général, et les affleurements des couches
          sousj acentes sont très rares.
              La puissance totale des couches ordoviciennes est très elevée;
          dans les environs de Montréal on en a mesuré une épaisseur de 4,350
          pieds, du grès Potsdam, aux couches les plus élevées des schistes de
          Lorraine.
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