Page 42 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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II-CARACTÈRES PHYSIQUES DE LA PROVINCE DE QUÉBEC

                                     A-DESCRIPTION (1)

              SITUATION;-Par son prolongement vers la côte de l'Atlantique, la
          province de Québec est, de toutes les provinces du Canada, celle qui
         s'étend le plus vers l'Est.  La plus grande partie des son territoire se
          trouve, néanmoins, à l'ouest et au nord-ouest des provinces de la Nou-
          velle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Ile du Prince-Edouard.
         Elle confine du côté de l'Est, à la longue bande étroite de la Côte du
          Labrador et au golfe Saint-Laurent.     Elle est bornée au nord par la
          baie d'Ungava et le détroit d'Hudson; à l'ouest par la baie d'Hudson, la
         baie James, la rivière Ottawa et la province d'Ontario; et au sud par
         les États de New-York, Vermont, New Hampshire et Maine, la pro-
         vince canadienne du Nouveau-Brunswick et la baie des Chaleurs.        La
         province de Québec s'étend depuis le 45ème parallèle, jusqu'à 620 40'
         de latitude nord, et de 570 7' à 790 33' 20" de longitude ouest.
              SUPERFICIE:-Québec, la plus vaste province du Dominion, s'étend
         sur une superficie de 703,653 milles carrés soit environ 1,822,460 (2)
         kilomètres carrés.   La moitié de cette étendue ou 351,780 (3) milles
         carrés (911,110 k. c.) appartient au territoire de l'Ungava annexé en
          1912 en vertu de la loi dite de "l'extension des frontières de Québec".
          La surface actuelle de l'ancien et du nouveau Québec égale 3.3 les dimen-
         sions de la France, 3.8 fois celles de l'Allemagne et 3.6 fois l'étendue
         de l'Espagne.
              CARACTÉRISTIQUES;-Les côtes du nord et de l'ouest de la province
         sont entourées de glaces durant la plus grande partie de l'année.    Du
         côté nord du golfe, sur une étendue de plusieurs milles dans l'estuaire
         et le fleuve, les soulèvements de rochers de formation laurentienne sont
         plus ou moins nombreux et atteignent des hauteurs con~idérables, à
         partir du bord de l'eau; et la ligne de la côte, dentelée de nombreuses
         baies, accuse ainsi, d'une manière générale, les premiers contours du
         front irrégulièrement élevé de cette formation pierreuse.    Sur la rive
         sud, les lignes de la côte sont plus régulières et suivies, laissant voir,
         pour la plupart, le parallélisme plus marqué que la nature a apporté
         dans la formation de la chaine des monts Apalaches.      Nombreux sont
         les indices d'affaissf'ments et de soulèvements qui, aux temps géolo-
         giques, sont survenus dans cette partie du continent et que, à vrai dire,
         l'on retrouve partout dans la Province.    Un affaissement très considé-
         rable s'ei"t produit à la fin de la période glaciaire, comme le démontre
         le fait que des couches de coquillages marins ont été découverts près
         de Mont-Royal (Montréal), à plus de six cents pieds au-dessus du
         niveau actuel de la mer, ainsi que nombre d'autres dépôts sédimen-
         taires.  L'exhaussement qui s'est produit subséquemment a dû se faire
         d'une manière relativement rapide; et le plus récent mouvement en

            (I)  Résumé d'un arbcle de Monsieur J. C. Sutherland.
            (2)  On n. pris 1 mille oarré : 2.59 kilomètres carrés.
            (3)  Chiffres puhliés dans un rapport sur le district d'Ungava, p, 4 (ministère provincial de la Colonisation,
         des mines et des pèeheries, Québec.)
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