Page 44 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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DE LA PROVINCE DE QUBBEC                             21

             LES HAUTEURS MONTÉ~ÊGIENNEs:-Dans la partie occidentale des
        terres basses du Saint-Laurent se trouve le troisième groupe de collines
        ou montagnes de la province.    Son nom général est dérivé de celui de
        Mont-Royal, à Montréal.     Du sommet du Mont-Royal, on peut aper-
        cevoir toutes ces élévations dans la plaine qui s'étend à l'Est.  Ce sont
        Mont-Royal (769 pieds),      Montarville ou Saint-Bruno (715 pieds),
        Belœil (1,437 pieds), Rougemont (1,250 pieds), Yamaska (1,470 pieds),
        Shefford (1,725 pieds), Brome (1,755 pieds) et Mont Johnson ou Monnoir
        (87.5 pieds).  Les chiffres donnés sont ceux des différentes élévations
        au-dessus du niveau de la mer.    Ces collines ou montagnes sont toutes
        de formation ignée.
             LES BASSES TERRES DU SAINT-LAURENT:-Entre les hautes terres
        laurentiennes au nord et les hautes terres des Apalaches au sud s'étend
        la vaste plaine désignée sous le nom de "basses terres du Saint-Laurent".
        Cette plaine s'élargit à mesure qu'elle s'éloigne de la ville de Québec
        dans la direction de l'ouest, et c'est sur elle que se sont établis la plupart
        des habitants de la province.    Dans sa partie occidentale, le sous-sol
        de cette vaste région est constitué principalement de couches de roches
        sédimentaires de la période paléozoique.
             HYDROGRAPHIE:-Le fleuve Saint-Laurent est la grande artère de
        la province.  Il prend sa source dans l'État de Minnesota, et, à compter
        de la tôte de cette source (la rivière Saint-Louis), en passant par les
        Grands Lacs et suivant sa course jusqu'au cap de Gaspé, il traverse
        une distance de 2,100 milles.   La marée se fait sentir dans le Saint-
        Laurent jusqu'à Trois-Rivières; et à Québec, les hautes marées du prin-
        temps atteignent dix-huit pieds.   Entre Montréal et Sorel (46 milles)
        la largeur moyenne du fleuve est d'un mille et trois quarts.  En aval de
        Sorel, le fleuve s'élargit et forme cette nappe désignée sous le nom de
        Lac Saint-Pierre, mesurant vingt milles de longueur et neuf de largeur.
        La partie la plus étroite du Saint-Laurent se trouve au Cap Diamant,
        à Québec, où sa largeur est de trois quarts de mille.     A l'extrémité
        inférieure de l'Ile d'Orléans (en aval de Québec) il mesure onze milles
        d'une rive il, l'autre; et là où se trouve son véritable estuaire il atteint
        cent mille de largeur.
             CULTURE HUMAINE:-La physiographie moderne tient compte de
        l'influence des caractéristiques physiques d'un pays sur la civilisation.
        La conformation physique de la province est accidentée: montagnes,
        collines, vallées, plaines, lacs et rivières y sont distribués dans toutes
        les directions.  Nulle part les montagnes n'y sont d'une élévation
        alpestre; mais les nappes et cours d'eau de toutes sortes y ont une
        étendue et une beauté remarquables.     Le plus grand nombre des habi-
        tants habite les terres basses du Saint-Laurent; mais une proportion
        considérable d'entre eux est établie sur les hautes terres apalachiennes
        et laurentiennes.  Les immenses réserves d'eau des hautes terres, parti-
        culièrement dans les Laurentides, constituent un élément d'une grande
        importance pour le développement industriel de la Province.        Dans
        leur descente vers le Saint-Laurent, elles fournissent une force presque
        inépuisable pour la production de l'électricité.
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