Page 89 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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LE RJ~(;IME ANGLAI DE 17.\)0 Ù, 1796                  7&

      " compJ'i~ que ces ré erves devaient tre composées de parceHes dét!l-
                                            A
      Il chées) (leur vaieur apPl'oxirnative dépendant de cette disposi tioll,)
      " je ·suis d'opildon qu il fnuclrfl. retoucher  If'R dingr:unme, ù moills
      fi que la proclmnaLion du lieutetlftllt-gouverneur ne lie le guuvel'nc-
      " ment en cette mutière."

          Pendant que 'lIon tra.vaillait, de part et d'autre, à régler la question
      des réserves du clergé et de la  ouronnf', les membres du Con eil exécutif
      •. ,vaient à s'occuper d'un projet important.

          Il y ava,it déjà quatre ans que la l'évolution fmnçaise durait; les
      prêtres et les év ques avai nt   té traqués comlllo de' bAtes fauves.
      . ~eux qui uYüient refu'é de prêter le serment Il la  on ·titution, et c'était.
      l'imlll(ms~\ IOHjorité, durent quittor la France (26 aoùt. 17'92).  Un.
      gl'and lIombre traverserent la Manche et se l'6fllg.iè:rent Cil Angleterre,
      Ml ils furent reçus à bras ouvertl:l, et, tmités avec t.oute la déférence
     clue iL lems malheurs.   A l'automne de ]7Ç)2, pIns de 5,000 ecclésiast.i-
     ques avaient trou ré asile en Anglet 'rre ; un nombre con.t:;idêrable de
     hLïcs, de toutes condition~, le::; avaient suivis.  Il dev'lit bientôt difficile
     de subvenir aux besoins d'un .i grand nombre d'o'xilés, et pour alléger'
     un peu le farde.au déj:\ lourd que ['Au[.!;Ioterre avait iL portet, 011 songea
     à envoyer un certain 110mbr de ceS prêtres en Cuna,da ; ils devaient.
     préparer l(~ , voies pour les émigrants laïcs qui les suivraient bientôt.
          L  10 déeembl'c 1792, lord Dl1nda~ écrivtlit (1) à Alured Clarke,
     qUl:! eétnit. l'int.ention du gouvernenwnt angl.ais de pourvoir i11'établisse-
     mont, du.tH; le ba Canada} d'un certtÜJl nombre d'émigrés françai~ re.fu-·
     giéA en Anglct.erre.

          Quntre d' ntre eux av[.LÏent. 6té choi~is COn1lî10 délégués et passe-'
     raient bientôt  n Amérique.     "étaient los abb(~s Philippe Jean Louis
     De 'jardins, grand-vicaire de l'évêque d'OrIéa,ns, Pierre 'azel, docteur,
     et ancien principal du collège de Navarre, André Raimbault, du diocèse
     de Bayeux et un laïe Cl1naclien de nais I1noe, Françoi ' Joué de la Corne
     de t\ftlnt-Luc, chevalier de l'ordre royal de Saint-louis (2).  Dundas·
     demandait ft, Clarke de voir à leur trouver des terrain propice. à la
     cunure, Lout, en J'aveJ·t.issant que les premiers émigrant . eraifnt proba.-
     blmnent des eccJésiastiqu ,aux be oins desquels il fnudrnjt pourvoir
     immédiat ment.    Les 'délégués débarquèrent à N w-York} le 8 février
     1793, et arrivèrent à Québec le 2 mar~ suivant (3).
          Le 12 mars, le lieutenant-gouverneur communiqua aux membres,
     du Conseil la lettre de lord Dun las, les priant de ùonner leur avis SUl'
     Jlattitude qu'ils entendaient prendre dan les circonstances.


         (1) Arch.  'lIO~d,  P"piCl. d'lJJt.at,  Q. 61-2, p. '152.
         (2) FrançoIs Josuô de Il' Corno, 6t.a1t ué II Torrebonnc, le 25 ClOr. 1750. du m/ldallo de l,oui. d 1.. 'oruo, sol-
     Ilnour cl" Tmrcbonne. ot d'EII""beth de Ramo.ny,  .~prô8 ln eonQuÔte 1J 8'étni~ rMu!!\{, /1 'J'our8, en F,once,
         (3) Clarke /\ Dundas. ]4 mnre 1793.  A.ell. Cur.Jl\d.  l'upl",8 c1'Et.Ilt. Q. 1\2, p. 1  .
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