Page 85 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 85
J-JE RÊGTME AN 'hAIS DE t7ûO il 179tJ 71
/( Les membres du ()omit dé if raicnL, cependant., que l'on comprît
/( qu'il ue préfèrent l'un ou l'antr de c s plans au plan original d'après
/( lequel les réscrv'~ serHi nt plac dau' le coin de chaque canton,
/( parce qu'ils consid r nt toujours cet.te derni 're di po ition, cumme
fi étant la plus propre à promouvoir le peuplement rapide de la colonie.
/( C'est pourquoi, Votr' Excellen~c, permettra a.ux membres du
/( conüté, d'ajouter que le plau qu'il proposent maint0.nant e~'t simple-
Il ment un expédient temporaire, afin de préveniT, si c'e~t pOi:lRible, le
fi mauvais efTet que le délai, en cette matière, pourrait tLvnir sur l'esprit
/( du chef du canton, t l'avantage que pourraient en retirer 1'8 Etats
Il AméricHÎlr.. II s'agit, en outre, de p;arder intacte la. bonne foi de la
Il proclamation de v tl'e 1 xcellence, qui faisait espérer que l'on pOUTrait
fi retiraI', des vieilles colonies, ce p;l'oupe important ùe royali tes, que
1/ nous ne pouvons pa. laisser I111X prifics aVf\C la, révolution, et qui dési-
1/ J'en 1, encore vivre dans le. provinees apPl1rtenant à la Grande-Bre-
Il tagnfl."
Aux deux diagraITllnes qu'il~ avaient prf~cntés au lieutentlnt.-gou~
verneur, les membres du Conseil en aVHient ajouté un troisième où, par
un exemple concret, ils voulaient démontrer l'immefL';e d savantage
qui en résul terait pour les réi:lerves du clergé et de la Couronne, si on
allait les accoler aux 10t.R putentéti) SOUR forme de petites parcelles de
terre, trop peu étendue::; pour forml~r des fermes de gl'tmcleur convena-
ble. (1).
La déci::;ion du Cons il fut soumise à l'étude de l'arpenteur général, •
qui, le 7 juin 1793, faisait, dans un long rapport, le. ob 'ervations sui-
VauLci:l : ôI En examinant" dif)ait-iI le' diaKramme. qui m'ont été
J
" envoyés, jc remarque que les parties marquées comme futures ré erves
" ne contiennent en général que 200 aClr 'S, ~i l'on excepte quelques
" morceaux dans le cantons riverains. Sur ce point, je Liens à fnire
/1 observer, qu'il est géuél'ü.l ment compris et cru, que let! cleux tiers du
/1 terrain da,n. les mLiltou' projetés eront propres à la culture) et l'autre
" tiers,impropre. 'Dans ce caR, il puurra tLniver que quelques-uns de ces
" lots de 200 acrei:l, ne renfürIU 'nt. seulement que du bon terrain, et alors
" ils seront suffisants pour l'établ.istielllcnt d'llfie ferme ordinaire, cepen-
" clLLnt dalls Je plus grand nombre de cas, la qUiLnl.lté de bon terrain,
" incluHc dnlU:l les lots ré ervés, ne permettra pttS d'y établir une ferme.
" Ft, aillsi, l'object.ion gue l'on fa.it par rapport à lu. manière de distribuer
" les J'I~l:ierv l:5 en petitefl parcelle!) insuffi ant s pour l'établisKemen't
Il d'une ferme, sc présente nat.urellement à l'esprit. Il en réRu!t,cra,
" que ces terr s ne pourront être un objet de convoiti~e, ni pour l'ache-
Il teur, ni pour .le rentier, et que seule la p rsonne pm:çédant les terra.in. D
Il voisins, les deUJanùera, et 1 obti ndra fi, un prix infinemen t au-des-
" sous de leur valeur réelle. qui serait en oppo. ition avec les instruc-
" tions de .tb 1\1ajesté.
(1) 27 mol J703.-Archlv. du D~p'l de Tcrrps ct Forli , Lond Book C. Lower Cancels. pp, 2 .29·1.