Page 109 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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      craindre,  crivait D01'ch t r (1), la faculté de clistinguer entre ce qui
      tst lioite et ce qui no l'est pa.  p l'V rtit uv ciL mp ct 1 s serviteur'
      inférieurs de la couronne n anivent à. l' cherch '1' avidem nt tous les
      petit. profit  asuel::; -,t fi. 1 s nrult.ipli·r de toutes l'üçon} ce qui fournit
      ulle belle occa ion aux faut Urs de sédition.
           MalgTé qu'il sentît. son départ prochain} Dorchester n'en continua.
      pas moin.· de remplir assidùrn nt les levoir cl sa charge.
          Il travailla de toutes ses for e  fi, ramener dans 1 pay l'ordr et la
      tranquillité. Enouvrantla troi i me e ion,1 fi janvi l' 1795, ill'emercia
      les membreH des deux     hambr' du z le l[u'il    avaient d~ployé li. la,
      dernière s ssion, POUl' pourvoir a la trauquilliLé intérieur d la province,
      ainsi qu'à sa défense cont.re tout tentaLive du d hors. Cc zèle de votre
      part, fLjoulnitr-il} ne me 1)erm t pa,s de douter que vou ne pel' évériez
      d:LnR cotk louable vigilance, tant 'lu nous serons menacé de la guerrp,
      ou <l'Ull fléau pire qu la guene: je v ux dire le nouveau I:lystèm ' de poli-
      tique in idip.llse et f w'be, imaginé pour séduire le JPuplc, et le rendre
      l'instrument de son malheur et de SiL destl'ucj;ion.
          A la pl'orogation de la Législature, le 7 mai 1795, il demanua encore
      aux HI mbre::; de l'As/:Jcmblée, de travailler fi. faire 'orrtpl"ndre <LU peuplp,
      les immenses avantage qui 1'6 'ultent de.' habituel·' rl'ol'llr, de travu.il
      et d sobriété, le:squcll . t ndcllt :1 procurer le bi n-~ire de tous, et la
      prosp61'ité générale' de la province.
           C'étaient là des paroi 's sag " t dign s de l'homme d'Etat, qui les
      pl'ûnonçait.
           En 1794, les récoltes Lyo.nt été bi n mauvai. s, D l'chester, suivant
      lpH in tructions qu'il avait reçues, fit publie)' une proclamation d6fell.-
      dantl'exportation des blés, des ffLrine de blé et d s pois fi. tous pays autres
      que la Grandc-Brct<"Lgne et 1 s autres Etats du roi (2).   La situation
      n'éta\t guère plus raRSUl'ante à l'a.utomne de 1795.  Dans une enquête
      l'B,ite dan la provinc', on con tata que le rendement du blé, dans tl'e,ntc-
      neuf paroisses, n'allnit pas en moyenne aux s pL douzièmes du produit
      df\ l'ann.ée précédente, dans 1 s mûm s paroi, s s.   On   stimait qu'il
      r0.Htait dans la province, tout, [LU plus 25,000 minotR d  blé et de 2,000
      :\ 3,000 barils de farine; lord DOl'che. tcr 1rmÇlf.L, le 19 septembre, une
       nouvelle pl'och~ma.t,ioll, prohibant L'exportatioll .cl s blés et d  la farine,
       j1lf;C[U'fLlI 10 dL\eernhl'c (::1).  A l'ouvMtul'e cl  la quatl'i m  sest;ion
       du plLl'lürn<.Ilt" le .20 nov rnbre 1795, il déclara qu'en agissant ~Lillsi, il
       avait; V011\11 surtout préserver les habitants de la mis r .
           Dorchestf!l' ~tait parvenu, apI' s bien du travail, à règler lf~s der-
       nières cliffieultéR qui avai nt empêché, jusqu'à ce jour, l'émission d\':-{
       let,t-h'es-pateut;es d  concessions de terre. Le 2 février 179G, une procb-
       wation} ::;ignée par le gouverneur, oc1;roya.jt fi. Thomas Dunn et à, ses
       associés, une étendue d'environ 45,714 acI'    cl  terr  dans le canton
       Dunham.    8,400 acres étaient réservées pour la couronne, et 8,400
       aere.s pour le clergé.  'était la pl'errù 'e concession d  tencs incultes

           (1) DorchC8lCI~~~PortJ,.nd.lISfjllJllct17116.  Arch. Cr.nnd. Q. 72-78-2. P. 374.
           (2) AToh. Onl1tld. Q. 72-.1 p. la!!.
           (a) Aret•. Cnn.Ld. Q. 74-1. Il. lM.
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