Page 129 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Blnri oncle Pistoles, il n'est pas bedeau, ii est Wti:
barbier et ma tante est coiffeuse. Jean-Benoît dit que leur
vie de famille est ürée par les chevetm. C'est supposê être
drôle quand il dit ça. Moi, je ne trouve pas ça drôle. Ç'est
comme les farces plates du taxi Duquette. Ce qui me fàit
rire, c'est quand aJean-Benoît dit que mon oncle a de l'ou-
wage par-dcssus la tête.
Durant ma semaine, comme mon oncle Fï6toles et ma
tante Béatrice travaillent tous les deux, ils ne peuvent pas
s'ocaiper toujours de moi. Ils me gardent, sans vraiment
pouvoir me garder. lis me laissent der et venir dans le
salon et la slioppe sans me poser des questions.
Je me tiens le plus souvent dans la shoppe de mon
oncle. Ça scnt iui:îlllll*rur du cûté des hommes. La seule af-
faire que Je n'aime pas, c'est que c'eat ià qu'il a ses drap-
pesm pour effiler scs lames de rasoiiu. Et c'et 1iii qui donne
scs vieilles strappe à papa quand des sont flnies et papa
s'en sert pour "nous corriger-. Moi, je n'aime pas ça, la
strappe, c'et pour les grosse8 corrections.
Ma tante, dans son salon, eile utiitse différents produits
de beauté qui me font lever le cazur el elle ne veut pas que
je fasse des simagrées devant les madames. Je trouve ça
curieux qu'il faille que ça sente aussi mauvais, dans un
salon de coltfure, pour que ça &se beau.
Des fois, ma tante ferme la porw de sonsalon, en disant
que les madames ont des affaires à se dire qui ne sont pas
pour les enfants. Je me coile l'oreille sur la porte, mais je
n'entends que les gros casques de fer pour se faire sécliex
les chmeux.
Thi côté de la shoppe de mon oncle, ça s~mt la lotloii
aprês-rasage à essence d'épinette. Mon oncle dit que c'est
pour les gars de bois qui viennent se f&e coupes les che-
veux au village. Mon oncle, fl parle de n'impose quoi et il ne
ferme pas la porte.
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