Page 128 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Noël, ii m'envoie aussi une cnrte, une carte de Noël. Mais
                                  Juste avec des  cartes de souhaits, on ne se voit pas sament.
                                      Ça fait que Li, je vaie der chez mon oncle Plstoles. Mcm
                                   oncle, il s'appelle Philippe, mais on l'appelle mon oncle
                                   Pistoles parce qu'il demeure &Trois-Pistoles, avec ma tante
                                   Béamce. C'est même pas mon parrain. Même si ce n'est pas
                                   mon choix, je suis quand même content qu'ils veuillent me
                                   garder pour une semaine. Ma tante Béatrice, elle Eut mieux
                                   à manger que madame Gamn et mon oncle Plstoles, il fait
                                   même de la soupe au barley. Sa soupe au barley, elle est
                                   meilleure que celie de mamau!
                                      Aux Trois-Pistoles, leur maison eet une des plus gran-
                                   des du village. C'est parce qu'en plus des pièces normales,
                                   pour une maison, ma tante y tient un salon de coiaire et
                                   mon oncle a une shoppe de barbier. Fapa dit qu'il ne faut
                                   pas dire .shoppem parce que ça vient de l'anglais. Ça vien-
                                   drait du mot sehop.,  qui veut dire amagasin.. Ii faudrait dire
                                   usalon de barbim, selon papa. Mais, c'est mon oncle qui est
                                   barbier, pas mon père. Et mon oncle, ii dit sshoppe. parce
                                   que c'est ma tante qui a un -salon".
                                      A l'Isle-Verte, on n'a  ni salon, ni siioppe. Le barbier,
                                   c'est le bedeau Dubois, le père de Jean-Marc. C'est pas un
                                   vrai barbier, c'est parce qu'onn'en  apas, devrai barbier, à
                                   l'Isle-Verte. On se Eut couper les cheveux chez le bedeau
                                   Dubois parce qu'il  y a juste  lui qui les coupe. II paraît
                                   qu'avant, monsim Dugal, il coupait les cheveux, lui aussi.
                                   bWs Li, il ne fait plus rien parce qu'il a trop travaillé. Ii fait
                                   juste se bercer dans la cuisine en sLtnant son air.
                                      Le bedeau Dubois, ii a appris quand ii était croque-
                                   mort. Mais maintenaut, le bedeau ne croque plus. Ca fait
                                   que  maintenant, nionsieur Dubois, fl Eut le bedeau, ii garde
                                   un coin de salon pour les morts et il coupe les cheveux.
                                   NOUS, quand onva au ,salon*, onvavo~ les morts et, quand
                                   on va se faire couper les cheveux, on dit qu'on va se faire
                                   tondre chez le bedeau.  Ii n'y  a  personne  qui l'appelle
                                   inonsieur Dubois.
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