Page 98 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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            Ces fredaines pourtant n'empêchaient  pas no-
        tre homme  d'être  un bon  père  de famille.   Mais
        était-ce par affection naturelle ou par intérêt? On
        peut  lui appliquer, comme à tous les Juifs,  cette
        remarque  qu'adressait  au  baron  Rothschild  le
        chancelier Bismark:  "J'ai  toujours été frappé par
        la soif  de l'or  des membres de cette maison;  ceci
        est dû à ce que chacun d'eux désire toujours lais-
        ser à chacun de ses enfants autant qu'il a reçu lui-
        même.''

            Aaron Hart avait été lui-même l'artisan  de sa
        fortune. Petit à petit, à force de courage, d'audace
        et d'intelligence, il l'avait édifiée,  et il ne voulait
        pas que tant de travail restât improductif.  Doro-
        thée lui avait donné quatre fils,  en  qui il voyait
        les héritiers de son tempérament, et qu'il  éduquait
        en vue d'en  faire aussi les héritiers  de  son génie
        commercial et de sa fortune.


            On ne peut que difficilement se faire une idée
        de la solidarité instinctive qui unissait  les  mem-
        bres de cette famille.  Plus tard  les  fils devaient
        se diviser, mais ces rancunes passagères n'étaient
        jamais  causées que  par  des  questions  d'argent.
        Quand le renom de la famille devenait en péril, ils
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