Page 59 - La Généalogie retrouver ses ancêtres

AARON HART 61

Et il terminait en soulignant qu'il n'avait mê-
me pas accordé la même faveur à l'armée cana-
dienne, alors qu'il n'avait pas regardé de faire cré-
dit à l'armée continentale pour un montant aussi
élevé que douze cents dollars.

Mais cette lettre diplomatique ne toucha pas
le capitaine Goforth. Comme tous les militaires,
Goforth ne vivait pas pour le passé. Le présent lui
suffisait, et les amabilités du Juif Aaron Hart
étaient déjà loin dans sa mémoire. Mais ce silence
affectait Hart. Quelques mois plus tard, il écri-
vait à son frère d'Albany, Henry :

"JusquJau capitaine Goforth, que je comptais
pour un ami, qui reste sourd à mes réclamations.
Tu m'informes que tu n'as pas eu de nouvelles de
lui, et cette ingratitude m'afflige ... Pourtant, Dieu
sait que mes demandes sont justes, et je ne déses-
père pas encore, puisqu'il doit rester quelqu'un
d'honnête dans le gouvernement des Etats-Unis."

Ce quelqu'un d'honnête, il entreprit de le
chercher. Il écrivit de nouvelles lettres. Le 23
septembre, il s'adressait à M. Halsted, avocat de
New-York, procureur de l'armée américaine. Il