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XXXVIII          LES  REGISTRES  DE  LA  GAÇPRSIE

                             fussent  partis.  pour  lors  le  Comité s'est  ouverj.  Les  Habi~ants se  voyanr
                             attaqués  à  l'improviste,  ont député  un  courrier  pour  presenter  à  Votre
                             Excellence  une  requête  pour  implorer  votre  justice  et  pour  vous  exposer
                             comment  le  Comité  du  District  de  Gaspé  leur  a  refusé  ce  que  la  plus
                             stricte  justice  aurait  dû  leur  accorder.  Je ne sais  pourquoi.  Monsejgneur:
                             on  cherche  à  obscurcir  partout  de  délais  et  de  difficultés  une  affa~re, qui
                             est  si claire  d'elle-même.  J'en  aurais  peut-être  jrouvf  la  raison  en  disant
                             que  j'ai  eu  pour  juges  mes parties.  Oui,  Monseigneur.  parmi  les  membres
                             du  Comité  qui  ont  examiné  ma  requête  à  Québec.  j'ai  trouve  ceux  qui
                             s'opposent  aux  demandes  de  vos  suppliants.  J'ose  supplier  ,Votre  Sei-
                             gneurie  de  ne  point confondre ma  demande avec  celles  des habitants.  J'ai
                             d'autres  droits à  répéter  si on  daigne  les  examiner.  $ supplie  très  hum-
                             blement  Votre  Seigneurie  de  faire  une  réponse  que  je  pourrais  renvoyer
                             par  le  courrier que la saison  oblige  de partir  promptment,  afin  de pouvoir
                             tranquilliser  les  esprits  de  ces  infortunés  habitants  qui se  voient  menacés
                             d'être  dépouillés  impitoyablement  de  tous  leurs  biens  si  Votre  Seigneurie
                             ne  daigne  leur  rendre  une  prompte  justice.
                                                                           Louis Bourdages.
                             Québec.  le  2 1  mars  1 79 1


                                            (De* Archives  da Secrétariad  d'ktut)


                                  A  l'Honorable  Frangois  LeMaistre.  écuyer,  Lieutenant-Gouvernr~tr
                             du  District  Inférieur de Gaspé. etc..  etc.
                                  Qu'Il  plaise  a  Votre  Honneur  !
                                 Les  soussignés, Josepli  Arseneau,  capitaine  de milice.  Jean  Arseneau.
                             Joseph  Bourg,  Joseph  Gauthier.  Jean  Bernard,  Jean-Baptiste  Lavache
                             Isaac  Bernard  et  Grégoire  Arseneau.  habitants de  Bonaventure, on[  l'lion-
                             neur  de  représenter,  que  dés  votre  arrivée  dans  ce  district.  ils  ont  pris  la
                             liberté  d'exprimer  dans  une  supplique  a  votre  honneur,  leur  situation
                             concernant  l'incertitude  du  droit  de  propriété  de  leurs  terres.  lequel  depuis
                             quatre  ans  a  été  assuré  par  un  gage  authentique  du  gouvernement  dans
                             un  cer~iiicat obtenu  de  l'Honorable  Bureau  des  Terres  nommé  par  Son
                             Excellence  à cet  effet
                                 Après  une  possession  de  trente  trois  ans des  terres  revéches  à  13  cul-
                             ture  qu'ils  ont  défrichées à  la  sueur  de  leur  front,  qui  sans  eux  seraient
                             encore  dans  leur  état  naturel.  couvertes  de  forets  impénétrables,  et  sans
                             leurs  travaux  ne  seraient  pas  aujourd'hui  un  objel  si  considérable,  leur
                             est  présentement  disputée.  On  veut  les  chasser  de  ces  biens  qui  doivenr
                             de  droit  divin  et  humain  être  l'héritage  de  leurs  enfants.  pour  les  réduire
                             au  dernier  jour  de  leur  vie  à  la  situation  cruelle  et  mortifiante  de  ne
                             pouvoir  laisser  après  leur  décès un  asile  à  leurs familles survivantes.
                                  Vos suppliants, mon  Gouverneur,  ne se  sont pas établis avec  impru-
                             dence  sur  les  terres  de  la  Couronne.  on  1762.  L'année  de  leur  arrivée
                             dans cet  endroit  ils  firent  les démarcl~s d'aller  à  Québec  demander  à  Son
                             Excellence  le  Général  Murray  permission  de  s'établir.  laquelle  permission
                             son  Excellence  leur  accorda  par  une  lettre  de  sa  part  en  1763.
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