Page 43 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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&il &t'&t7&J"~~~1&&,'k province de Québec compte environ 340 000 habitants.
dont 288 000 Canadiens français, Pourtank le Parti canadien. francophone et massivement
majoritaire 3 I'AssemMée. voit ses projets constamment bloqués par le Conseil législatif et
le gouverneur Craig, qui dissout A plusieurs reprises l'Assemblée. On commence à discuter
owerramenc de la nécessité d'unir les deux Canadas pour assurer la prbpondérance de la
polirique anglaise. A compter de la fin des années 1820, la situation dégénére rapidement. En
1834. le Parti canadien. dorenavant appelé (< Patriote ». vote 92 résolutions donr on peur
résumer le concenu par une volontdi d'aaeindre la souverninet8 politique.Trois ans plus tard,
l'Angleterre répond en refusant toute ti-ansformation du système en place: le véritable
pouvoir demeure entre les mains de la minorité anglophone. et !'Assemblée, majoritairement
canadienne-fmnçaise, reste incapable de faire exécuter ses dCcisions.
Les années 1830 au Quebec sont également marquées par les effets d'une crise économique
mondiale, par une saturacion des terres culrivables. par une immigracion irlandaise massive qui
entraîne des épidémies er par l'amorce d'une industrialisation qui fera de Montreal le pivot de
l'économie canadienne. Encre 183 1 et 1865. Montréal est une ville à majorité anglophone où
un prolétariat industriel nombreux s'enrasse dans des quartiers d'une salubricé douceuse.
La crise
Le contexce général est donc propice A la crise, qui atteint son apogee en 1837-1838, alors
que les Patriotes prennent les armes. À la suite de leur défaite, on proclame l'union des
Canadas. La nouvelle Chambre d'assemblée comprend un nombre égal de députes de chacun
des deux Canadas malgré que le Bas-Canada, maintenant appelé Canada-Esr compte 200 000
habitants de plus. En substance, il se retrouve poliriquement subordonné au Canada-Ouest.
La montée du pouvoir clérical
Dans ce contexte, l'Église canadienne acquierr un ascendant marqué sur l'ensemble de la
socikté québ4coise.Après une baisse consécutive à la Conquête. les effectifs du clergé et des
communautés religieuses augmentent rapidement après 1840. Cette augmenmtion accroît
l'influence de l'cglise sur les fidéles. Alliée aux aucorités civil=, l'Église preche la soumission
comme gage de stabilité sociale et devient le porte-parole d'un nouveau nationalisme de
survivance qui marquera la socikté québkcoise pour le siécle à venir. Pour l'Église, la survie
passe par la prbservadon de la religion, de la langue française et des institutions canadiennes-
françaises. Elle met sur pied et dirige desassociations de jeunes. des associations littéraires et
elle censure activement le théâtre, la danse et la littérature. Son influence sur le pouvoir
politique devient considérable, parriculierement par la personne de Mgr Ignace Bourget.
évêque de Montréal et meneur incontesté de I'idéologietc ulrramonuine » qui prêche la
fidélité absolue au pape et la suprématie de l'&lise sur ~'~tat Inquiets des dangers que recèlent
la démocratie et l'activité économique. les ulrrarnontains prefhrenr que les Canadiens français
se consacrent à l'agriculture sous l'mil actenrif de leur curé.
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