Page 258 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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ROBERT LALONDE (né en 1947)









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                            qul raaaillem.las h~tloruqullassttma-On rw~m hhduiymma
                                                              Ki

                    CE DÉSARROI CAPABLE DE TOUT CHANGER                           l
                    C'esr moi qui  resterai captif des lueurs que son regard dgaré a landes  1
                    dans tow les sens, et c'est moi qui devrai essayer de m'arranger avec ces
                    tclairs-IA qui  sont mmme la  lumikre au-dessus des dtbrii aprh  un  cataclysme,
                    aprés que le ciel  furieux a fnppd sans prévenir. Je ne m'habitue pas. Et  si j'ai
                  5  honre, c'est que je sais que je n'arriverai jamais à marcher, h parler, à Lire la paix
                    et  3  Yivrt  libre  pendant  que  cet  homme, mon  père,  cst soumis à  quelque
                    monstrueuse  foudre de  hasard.  Je reste  mur  seul  A  imaginer, A  ridiser avec
                    l'univers et son  rnystbe, et ça,  jusqu'au grand vertige  oh je  perds  toutes  mes
                    certitudes.  JI  y a  donc, en  lui,  en  moi, en chacun  peut-êue,  sur  le  qui-vive,
                  IO  toujours prêt,  ce  désami capable  de  mur  changer, ce désordre prirnirif dont
                    personne aMnc  nous  n'esc  venu  (L  bout  et  qui  nous Bdioit  comme certaines
                    monstruosités physiques, une tache de vin ou un pied bot ? Tout de suite c'est la
                    grande terreur er son cortège de cauchemars indéchiffrables. Tout de suite c'est le
                    vide qui se Ge, facilement,  I'endmit oh vous comptiez vous étendre et vous
                  1s  reposer un p. Ça vous prime de mute détente ec  ça veur vous faire vivre sur le
                    pied de guerre tout le temps. Et encore, pour rien, puisque p peut cogner quand
                    ça  voudra et qu'on est, dans cet orage-là, comme une aigu&  de pin  dans  le
                    @one,  sans plus  de  ghie  ni  de  courage, malgr6  toute  I1&ude, toute  la
                    annaissance, tout l'amour du monde. Aiors, j'ai soudain un gros dh des mots
                 rc  et de  ta  peinture, de  nous deux  dans l'atelier,  de la  de et  de  ses  horreurs
                    quotidiennes auxqueiia on a fini  par s'habituer et conne lesquelles je  fàis des
                    phrases tr toi des couleurs, A l'abri.






               1.  Comment le minceur évoque-t-il le trouble idrieur de son père ?
               2.  De quelle façon est exprimbe h fifbtbn &culaire des @-es  aux fils ?
               3,  Commentez le choix cles verbes.
               4.  Qwls mou mduisent la solitude et l'impuissance de ID&w humain ?
               5.  A La fin, pourquoi le  narrateur fait-il appel au quotidien ?

                                           Au  plaisir  de  llre
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          '  m    L~sCaehprtc              w  Lc Dernier   des  Indiens
               m  L'OgndeGmndRsmais            Le  Petit Ai&  à tête blanche



                                                                                    Intimité  et  pragmatisme  m
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