Page 20 - La Généalogie retrouver ses ancêtres

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LE TYPE CANAüIEN EN 1 720
Les Canadiens, c'est-àdire les crCoIes du Canada, respirent en
naissant un air de libercd, qui les rend fort agrhbles dans le
commerce de la vie ; et nulle part aillem on ne parle plus
purement nom langue. On ne remarque meme ici aucun
5 accent
On ne voit point en ce pays de personna riches, er c'm bien
dommage, car on y aime à se faire honneur de son bien ; et
personne presque ne s'amuse 21 thésauriser. On fait bonne
chtre, si avec cela on peut avoir de quoi se bien mettre ; sinon
IO on retranche sur la rable pour être bien vhu. Aussi fauc-il
avouer que les ajustemenu font bien nos créole. Tour esr ici
de belle raille et le plus bau sang du mond~ dans les deux
sexes. L'esprit enjouk, les manières douces et plia sont
cornniunes A tous ; et la rusticité, soit dans le langage soit
I 3 dans les fipns n'est pas rnhe connue dans fa campagnes les
plus &car[&.
11 n'en ex pas de meme, dit-on, des Anglais, nos voisins ; er
qui ne wnnaîtrait la deux colonies, que par la rnanikre de
vivre, d'agir et de parler des colons ne bahcerait pas à juger
20 que la notre est la plus florissante.
Il rtgne, dans la Nouvelle-Algieterre et dans lm auua
provinces de l'Amérique soumises I l'Empire bricannique,
une opulence, dont il semble qu'on ne sait poinr profiter ;
dans la Nouvelle-France, une pauvrerd cachte par un air
3 d'aisarice qui ne parah poinr étudié.
[...1
Nous ne connaissons point au monde de climat plus sab que
celui-ci, Il n'y dgne aucune maladie particulihe : les
campagnes et les bois y sont remplis de simples merveilleux,
er les artires y distillent da baumes d'une grande wrru. Ca
M avantages devraient bien au moins y retenir ceux que La
Ptovidencc y a fait naître ; mais la Iwreté, i'aversion d'un
travail assidu et régi6 et l'esprit d'inddpendance en ont
toujours kt sortir un grand nombre de jeunes gens er ont
empêchi la colonie de se peupler.
35 Ce wnr là, Madame, 1s dtfauts qu'on reproche le plus et avec

LPS &rit5 coloniaux