Page 11 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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CHAPITRE PREMIER





                        LA PALEOGRAPHIE



                           UN PEU D'HlSTOlRE


                      On peut dire que la paleographie naquit en ml!me temps que I'ecriture. Car I'art de lire
                    les pieces manuscrites et autres se pratiqua tacitement avec la parution des premiers
                    manuscrits. Comme il fallait lire des pieces manuscrites, on crea peu a peu des regles et

                    des procedes permettant d'arriver a cette fin. Ces regles furent codifiees puis precisees
                    pour devenir la science paleographique.
                     C'est toutefois surtout vers Ie dix-septieme siecle, avec I'apparition de regles plus

                    rigoureuses dans la fa~n d'ecrire, que des moines s~nteressent plus particulierementiUa
                    paleographie etjettent les bases de cette science. Jean Mabillon et Bernard de Montfaucon
                    sont les initiateurs de la paleographie. Deux autres benedictins: Dom Tassin et Dom
                   Toustain redigent un traite de diplomatique Ii Paris, entre 1760 et 1765, et Ie publient en
                   six volumes. C'est en realite un traite de paleographie. Griice a eux, la science

                    paleographique est nee pour demeurer.
                     Cette science, il est bon de Ie rappeler, est solidaire d'autres disciplines qui s'interessent
                    pour d'autres motifs Ii I'ecriture. La diplomatique, par exemple, s'interesse Ii deteeter les

                   faux dipl6mes et les ecrits de tous genres, qui pour une raison ou une autre, ont ete
                   falsifies. L'epigraphie pour sa part s'interesse Ii I'etude des inscriptions et la papyrologie
                   Iicelie des papyrus. Mieux connue, la graphologie analyse Ie caractere et les tendances du
                   scripteur. Toutes ces sciences connexes ont contribue Ii developper des connaissances
                   nouvelles au sujet des ecritures et la paleographie en a profite.

                     Cette science, relativement recente, a connu et connatt encore de tres lents
                   developpements chez nous. II y eut toujours des personnes specialisees dans la lecture de
                   manuscrits anciens, mais plusieurs manquaient de rigueur et leur dechiffrement de

                   manuscrits donne parfois lieu Ii des erreurs monumentales. Nous prendrons pour
                   exemple Ie « paleographe» charge par Ie procureur, au dix-neuvieme siecle, de
                   dechiffrer les registres de la Prev6te de Quebec. S'il eut une utilite pratique, son travail




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