Page 143 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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procéda  a  l'ouverture du  tombeau  d'un héros de  la guerre de Cent
                              Ans,  John  Talbor,  comte  de  Shrewsbury  (1388-1453).  tué  j.  la
                              bataille  de Castillon. En  examinant les  ossements contenus  dans  le
                              cercueil,  on  constata  la  soudure  des  phalanges  des  auriculaires
                              (petits doigts). Cetre  anomalie existait  chez un  de  ses descendants,
                              comme  elle  avait  existé, a  la  connaissance  de ce  dernier, chez. son
                              pÈre  et  chez  son  grand-père. Il  s'agissair  donc  d'un  gène  transmis
                              durant  15 générations.
                                   A lliieure actuelle, la recherche médicale utilise  de plus en plus
                              la recherche généalogique. Comme poiir  la  généalogie ascendante, il
                              s'agit d'établir  toutes  les  filiatioils jusqu'i  la dkcouverie d'un  ancêtre
                              coinmun aux  lignées  paternelle  el tnateinelle.
                                   Voici quelques maladies héréditaires réparidues  au Québec,  de
                              même que leurs incidences génkalogiques:
                              Tyrosinémie. Il  s'agit  d'une  maladie  du  métabolisme  dkcouverte
                              vers  1954. Les  parents  doivent  nécessairement  Eire  porteurs  du
                              même  gène.  L'accumularion.  dans  l'organisme,  d'uri  acide  nommé
                              tyrosime,  produit chez  l'enfant  des  lésions au  foie, aux reins  el  au
                              pancréas.  Les  signes  exrérieurs  consistenr  en  un  gonflement  du
                              ventre,  des  hémorragies  et  des vomissements.  Si  la  maladie  n'est
                              pas découverte à temps.  l'enfant  mourra dans un délai  de cinq mois.
                              L'enfant  né de parents porteurs de ce gène aura une chance sur deux
                              cl'être  aiieint  par  celte maladie.
                                   Dans  la région du  Saguenay et du  lac Saint-Jean, une  personne
                              sur vingt-cinq  est  porteuse  de  ce  gène.  Les  recherches généalogi-
                              ques  ont  pemis de découvrir que  routes  les personnes  a~teintes de
                              cette maladie descendaient  de Louis Gagné et  de son épouse, Marie
                              Michel, ti~ariés au Perche vers  1638. Ce couple, amvé en Nouvelle-
                              France  vers  1644, donna naissance  à neuf enfanrs. Deux d'entre eux
                              sont  responsables  de la propagation  de cette  maladie  dans  le  comté
                              de Charlevoix et dalis la région  du  Saguenay-lac Saint-Jean. il s'agit
                              de Louise  Gagné. née B fgé, au  Perche, en  1642. mariee  à  Sainte-
                              Anne de Beaupré, en  1654, B  Claude Boucliard, pionnier de la région
                              de Charlevoix.  et d'Ignace Gagné, son frère, né à Québec en  1656,
                              marie lui  aussi  à Sainte-Anne en  1680 à  Barbe  Dodier. puis remarié
                              à l'Ange-Gardie.n en  1689 à Louise Tremblay. Parmi  les 40 familles
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