Page 136 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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rent  l'exil.  Quelqiies-uns  traversèrent  la  baie  de Fundy  et  se  réfu-
                                gièrent  dans  la  partie  française du  pays,  d'où  ils  gagnèrent  l'île
                                Saint-Jeaii.  D'autres demandèrent un  délai,  mais  le  Conseil  de  la
                                ~ouvelle-Écosse  avait  pris  la  décision  de  les  déporter  dans  les
                                colonies de 1a  Nouvelle-Angleterre.  Ces ordres furent  exécutés  à la
                                fin  d'aoûi  ou  au  début  de  septembre  1755.  Les  hommes  furent
                                entassés  dans  les  forts  et  dans  les églises,  puis  embarqués sur  46
                                bateaux  venus  de  la  Nouvelle-Angleterre. principalement  du  Mas-
                                sachusetts.  Les  granges  et  les  maisons  furent  brûlées,  le  bétail
                                réquisitionlie.  Les  famil les  furent  séparées,  hommes,  femmes  et
                                enfants se retrouvant  la  plupart  du temps  sus des bateaux différents.
                                Certaines familles ne  pureni jamais  se  reconstituer.  Huit  mille Aca-
                                diens  furenr  déportés:  2000  au  Massachusetts,  1140 en  Virginie,
                                 1000 au  Maryland, 700 au Connecticut, 500 en  Pennsylvanie,  500
                                dans chacune des Carolines, 400 en Géorgie et 300 à New York.  Ce
                                fur ce que l'on  a appelé «Le Grand Dérangement». Plusieurs mouru-
                                rent  au  cours  du  voyage.  Certains États,  peu  enthousiastes de voir
                                arriver en  niasse  ces  déportés,  les  laissèrent  parrir  vers  la  Loui-
                                siane.  D'autres,  plus  fanatiques,  les  fireni  travailler  avec  les
                                esclaves.  Quelques-uns  se  construisirent  des  bateaux  et  tentèrent
                                de regagner leur pays datis l'espoir de retrouver leurs familles.
                                     Entre-temps.  une  floite  de 39  vaisseaux  de  guerre,  armés  de
                                 1842 canons, à laquelle s'était joints  150 bateaux de transport, était
                                allée  assiéger  Louisbourg.  La  forteresse  dut  se  rendre  après  deux
                                mois  de siège,  en  1758. La  ville  fui rasée et  ses habitants déportés
                                en Angleterre.  Après  sept  annies de  cüpiivit6,  ils  furent  renvoyés
                                en  France  sur des  navires,  si  vétusces  que  plusieurs  furent  perdus
                                en  mer.  Soixante-dix-huit  familles  acadiennes,  ainsi  rapatriées.
                                allèrent s'établir à Belle-Isle-en-Mer, au  large de la  Bretagne,  non
                                loin  de Quiberon, en  1765. D'autres se  virent  ocuoyer des fermes
                                dans la région  de Monthoiron, au  Poirou, près de Châtellerault.  On
                                peur  encore  visiter.  à  Arsigny,  une  ferme  acadienne.  On  retrouve
                                aussi, aux  environs du  village de LaPuye, un  hameau  designé sous
                                le  noni  de  «La Ligne-.  TI  etait  aurrefois connu  comtne  «La  Ligne
                                acadienne», car les  Acadiens  avaient  l'habitude  de  bâtir  leurs  mai-
                                sons en ligne le long des cours d'eau ou des rivages de la mer, plutôt
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