Page 135 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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naires  de  ces  villages.  Une  vingtaine  de  noms  recueillis  dans  le
                               recensemeBr  d'Acadie  de  1671 se retrouvent  dans  un  recensement
                               effectué en France. entre  1634 et  1650, dans la seigneurie d'Aulnay.
                               Ces noms  se  retrouvent  aussi  dans  les  registres  paroissiaux  de  La
                               Chaussée. Ce  soiii  les  suivants:  Babin,  Belliveau,  Bertrand, Bour
                               (Bourg ou Bourque), Brault  (Bro), Bmti (Lebrun ou  Brain), Dugast,
                               Dupuy,  Gaudet  (Godet).  Giroire  (Girouard),  Landry , LeB lanc,
                               Moiin, Poirier,  Raimbaut, Savoie et  Thibodeau. On  retrouve  aussi
                               les noms  des épouses  de ces colons:  Aucoin, Boudrot  (Boudreau),
                               Chevrat, Doucet, Gauthier. Guion (Dion), Lejeune et Mercier. Enfin,
                               parmi  les censitaires de Mme d'Aulnay  mère, on  retrouve  les noms
                               de Blanchard,  Bourg.  Braulr.  Giroire. Godet. Guérin, Poirier et Ter-
                               riot. Mme Massignon  A  aussi  retrouvé. à l'amirauté de La Rochelle,
                               le «Rolle du  Saint-Jehan». vaisseau  qui amena  en Acadie,  en  1636,
                               une  cinquaniaine  d'eiigagés, artisans  ou  laboureurs.  Parmi  eux  se
                               trouvaient  huit  femmes et  neuf  enfdnts.  Ce  furent  certainement les
                               premières  familles  d'Acadie.  Le  premier  enfanr  français  naquit  la
                               même année; il s'agir de. Mathieu, fils de Pierre Martin. Il faut spéci-
                               fier  que  si  la  plupart  des  colons  venaient  du  Poitou,  d'autres
                               venaient  de  La  Rochelle,  de  Cliampagne,  de  Boiirgognc,  de  Bre-
                               iagne, d'Anjou ei du  Pays  Basque, si  l'on  se rapporte  au r61e  dressé
                               par l'amirauté.
                                   Le traité d'Utrecht  de  17 13 laissait  à la  France I'ile Saint-Jean
                               (ile du  prince-Édouard), I'ile Royale (Cap Breion), et une  partie de
                               l'Acadie,  située  sur la  rive  nord  de la  baie  de Fundy. La  forteresse
                               de Louisbourg fut érigée sur l'île Royale  afin de préserver le  port des
                               incursions  anglaises.
                                   Malgré  l'occuparion. la  population  &[.ait restée  essentiellement
                              acadienne.  Elle  avait  conservé  sa  langue,  sa  religjori  et  ses habi-
                              tudes. Ses prêrres  dépendaient  roujours  du  diocèse de Québec. Elle
                              refusail de prêter  le  serment d'allégeance  à la couronne briiamique.
                              Elle  tetiait  à  garder sa neutralité,  ne  voulant  ni combattre contre la
                              France ni  se soulever contre l'Angleterre.
                                   À  partir  de  1749, la  politique  coloniale anglaise  se décida  i
                              faire de la  ~ouvelle-Écosse une colonie de peuplement  britannique.
                              On fonda  Halifax,  dans la  baie  de  Chibouctou, et on  y  placa  une
                               importatite  garnison.  Le  colonel  Lawrence,  devenu  gouverneur,
                              décida  d'en  finir:  les  Acadiens  devaient  prêter  le  serment
                              d'aljégeance ou  quitter le  pays. La plupart  n'hésirèrent  pas et choisi-
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