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LOISELLE
               aujourd'hui cette œuvre (~ducatrice. fuis il y eut 'Jeanne lv.!ancf~,

               qui fonda l'Hôtel-Dieu de Montreal, et fut celle qui eut le plus
               d'influence, à Ville-Marie, aux premières années de cette colonie.
               Puis vint Marguerite Bourgeois, fondatrice des Sœurs de la
               Congrégation et qlU se    voua à l'enseignement, dans la région
               de Vme-Marie.
                    Tandis que ces femmes travaillaient dans l'intérêt du bien
                entendu de la Nouvelle-France, il n'yen avait, daiis la Nouvelle-
               Angleterre, aucune qui s'occupât aclivemenL/de l'instructionn
               publi<IUC, de l'évangélisation et des œuvres de charité.   Les
               femmes qui s'y firent r@Il1arqller davantage, eu public, furent
            ....... des" Quakel's ", ou des ùç§.égu.ilibrees ainsi les femDlc~ sorc.ières
               de Salem.   Et les uutorites religieuses de l'époque défend-ITenl,
               :d'après \Vinthrop, auXIeIifmes de se rencontrer chaque semaine
               pour disserter des <Jucstionsde doctrine et d'Eeriture Sainte.
                    Comme le renlf:ll'(]l1e M, Douglas, la conception du rôle des
               femnles dans la vie des colOliies aI)lérieaines originaIres, fut
               diff6:enle; etTI est indubitable qu~ Nouvelle-France bénéficia
               plus largemeut de "l'influence des femmes qui s'y dévouèl'ent
               qne ne Je fit la Nouvelle-Angleterre, où la femme, retenue à son
               foyer par des doctrines religieuses exagérées, ne fit presque
               jamais rien, ni dans le domaine de la chal'ité, ni ·dans celui dl'
               l'instruction publique.
                   La haute société de Montréal tenait en grand estime les
               époux Loiselle; c'est ainsi que le 26 février 1652, le major
               Lambert Closse et Françoise Codé tiennent sur les fonts bap-
               tismaui\françoise; il la naissanoe de Joseph, le 26 novembre
               1654, M. de Maisonneuve et Mademoiselle Mance lui servent de
               parrain et marraioe.
                   L'aînée de l'eurs enfants, Jeanne, naquit le 21 juillet 1649 ;
               elle est la première fille du poste qui ait survéeu après être sortie
               du berceau, on avait été près de huit ans sans pouvoir garder
               d'enfants vivants à Montréal   Elle venait d'atteindre l'âge de
               quatI'e ans lorsque Sœur Bourgeois arriva et se ehargea de son
               instruction.  Elle est encore la première canadienne de Montréal
               mariée iJ. un canadien.  Le maria,ge a été célébré le 23 novem-
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