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                   "M. James Douglas publie dans le Bulletin des cours
               d'histoire  e ' Jl.ÎversH oe Queens, de Kingston, nn travail Lrè~
              judicieux SUI' la situation des femmes dans la Nouvelle-Angle-
               terre etda.ns la • TOllvelle-France.  C'est llne étude comparative,
               oit il reeberehe l'influence qu'ont eue les fem.mes,~x premiers
               temp:; ·des colo,i1ies/anglaises et ,franç~aise~ d'Amérique.  Il
               cOlldut son travail par ces lignes: "L'on peut difficilûll1Cnt
               contredire que le groupe des femllle~.; charitables, au Canada,
               soit qu'elles eussenl. p onoucé ,des V(~uX ou fussent des voloo-
               taires,-ainsi Madame de la Pelh~ie, Madcnloi::,elle Mance et
               Margueri,tc BOlll'geois,-fnt le levain de la ~harité et de la pureté
              ,qui pénétru la vie sodale de tauLe la colonie.   :Qnoiql1e les
              femmes de la     ~àuvelle-Angleterre/ fussent indubitablement
              aussi dévouées ,et aussi charitables, les usages sociaux et les
               passions religieuses de l'époque les empêchèrent d'exercer leur
               influence avee mlta~1t de résultat et aus~i manifestement que le
               firenl les femmes de la J: ouvelle-France".



                   M.JlQuglas noLe qu , tanùis (\ue"les habitunls de la Notl-
              velle-Anglelerre y univaie t avec leuI'S femmes et leurs enfants,
               la plupart des Français/venaient ici seuls.  Et fI fallut que les
              allloJ"Îtes religi~ü"S'ëS -s'oceupasst'nt oe fuil'e venir {les jeunes
              filles en ùge de se marier, afin d'ôlablîr ici ûes familles.  Made-
              moiselle Mance en amena quelques-unes oÙ Montréal.    En 1664
                        "r-                        ....~
               la Reinefdc France en expédia ('autres, au pays, sous la con-
                uite d'un' religieuse.  En 1670, l'on demanda <1 l'archevêque
               de Rouen d'user de son in! nence pOUl' induire des jBlmes filles
              à aUer vQlontairement HU Canada.     Colbert, la ll1ême année,
               dem,ande il Illl marchand fIc Rouen d'induire deux jeunes HIles
                                                                   _'L_
               de chaque paroisse. à ,émigrer, aIl Canada afin d'y tl'ouver des
               maTis.  Et Frontenac assure ù Colbert (Ine si l'on envoyait
               chaque année~ent cinquante !i~ulle filles  HU Canada, ellcs y
              trouveraient tout de suite des éponseurs.  M. Douglas remarque
             fi"qne les jeunes filles eX}Jédi6es 'UU Canada étaieu  C lOisies avec
               soin et qlle les mariages des Canadiens-Français avec des      \'
              Indiennes/étaient excessivement l'a.res.  Il n'yen a que quatre
             {
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