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• Lûf8ELLE
Pal'mi les familles richeloises d'origine normande et dont
les ancêtres étaient venus s'établir à Montréal du vivant de M.
de Maisonneuve, avant même l'arrivée dc la recrue de 165:3,.
il n'yen a pas de plus anciennes et de plus respectables que
celles des Loiselle, des Hébert, des Demers et des Messier.
Louis LoiseIJe, le fondateur de la famille de ce nom habitait
J'île de Mon rea et avait atteint J'âge de trente ans quand il
épousa, le 13 janvier 1648, Marguerite Charlot, Qi'igillaire de
~t-Jean-dcs Grè~ -
C'était une fille vertueuse qui accornpagnaitMllc Manct'
à ViHe-Marie et (lui avaÙ v~cu sous ses soins jusqu'au jour dt'
sOn mariuge.
Nous devons savoir gré à M. de La Vallée1Poussin, éminc;,t
conférencier de Parili, tie s'être é)evéün:è fois de plus, contre
une caJo.@!).ie qui a tnHIvé, malheureusement, quelque crédi.t.
C'est ce buveur ~,i.quereHenr de baron de\J..a Hontan qllÎ a, le
premier, lancé l'in)l1re aux pTe nicrs colons ëâ'iiadiens.
"Pas une preuve, dit M. de La Vallée Poussin, que le
Canada ait jamais été. peuplé pal' des fo·rçats ou des filles de
mauvaise vie:
" Mais, par contre, ,quelle abondance (j'arrêtés, d'ordonnan-
ces, d'attestations, qui é,tablissent les garanties de moralité
exigées des colons hommes, et surtout femmes, appelés il êtf~
les fondateurs de cette éolonie d'élection.
.. Les uns furent les meilleurs soldats des régiments qui
avaient conquis et pacifié le pays. Le~ épouses qui leur furent
unies étaient, soit des, jeunes filles des orphelinat.s parisiens,
soit de jeunes paysanneS-des'paroisses normandes, choisies par
leur curé" parmi les plus saines, fortes, pas disgraciées et sur-
tout vertueuses". Elles étaient ammenées pal' des reJigieuses
ou des" <.Iullles prudes et fennes", dotées par ordré du Roi, et
mariées à lem' arrivée."