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GLROUX
Mais Toussain t se livre à une autre acti vité: il
pêche l'anguille le long de la côte de Lauzon et s'est
associé pour cela à Michel Baugis, un autre colon de la
seigneurie de Beauport. Ils ont obtenu à cette fin une
terre ayant quatre arpents de front sur le Saint-Laurent,
dans la seigneurie de Lauzon. C'était en 1665. Hélas,
cette exploitation n'eut pas le rendement prévu et les
associés vendirent leur concession quatre ans plus tard
pour «trois milliers d'anguilles» annuellement pendant
trois ans.
Toussaint possédait toujour une maison au Bi-
gnon. En 1670, il s'en départit, ayant sans doute décidé
de ne pas rentrer dans son Perche natal. Jusque là, le
couple a eu dix enfants dont quatre sont d6.:édés: deux
qui avaient été prénommés Charles et deux Toussaint.
On ne sait si un cinquième, Jean-Baptiste, avait connu
le même triste sort, car les généalogistes ont perdu sa
trace. Aux cinq autres enfants s'en ajoutèrent deux, et
les sept, soit quatre fils et trois filles, devaient fonder
des foyers.
Les 16 et 18 août 1683 furent sans doute des jour-
nées fastes pour la famille Giroux: le ]6, Michel Gi-
roux, fils de Toussaint, et Marie-Thérèse Prévost, fille
de Martin, de même que Marie-Anne Giroux et Jean-
Baptiste Prévost, fille et fils des mêmes, respective-
ment, signaient un double contrat de mariage par-de-
vant le notaire Michel Fillicm; deux jours plus tard, à la
même messe, l'abbé Charles-Amador Martin leur don-
nait la bénédlction nuptiale. Celui-ci, deuxième Cana-
dien de nai sance à recevoir la prêtrise, était le fils du
pilote royal Manin, qui laissa son prénom aux plaine,
d'Ahraham.
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