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GAGNON
autre, Pierre-Paul, se fit prêtre et mourut noyé; Joseph
et Raphaël ne semblent pas avoir pris femme. Côté
féminin, mentionnons que deux des trois filles décédè-
rent en bas âge et que l'autre, Marie-Madeleine, prit le
voile à l'Hôtel-Dieu de Québec.
Enfin, Mathurin ne suivit l'exemple de Jean et de
Pierré' que le 30 septembre 1647 en épousant Françoise
Godeau, fille de François et de Jeanne Jahan; ce fut le
couple le plus prolifique: 14 enfants. Cinq, cependant,
décédèrent à leur naissance, en bas âge au à l'adoles-
cence. Quatre des fils se marièrent à leur tour: Mathurin
avec Charlotte Cauchon en 1686 Cl 0 enfants), Vincent
avec Anne David en 1694 (11 enfants), Pierre avec
Hélène Cloutier en 1696 (13 enfants) et Joseph avec
Marie Cloutier (soeur de la précédente) en 169Y (14
enfants).
Ainsi, les trois frères Gagnon donnèrent 32 petits-
enfants à leurs parents et déjà, au 31 décembre 1729, ils
avaient eu 904 descendants: Jean, 418, Pierre, 218 et
Mathurin, 268l Ces chiffre proviennent d'une compi-
lation effectuée au moyen des données du département
de démographie de l'Université de Montréal.
Lors du recensement de 1666, on trouve les frères
Gagnon bien établis sur la côte de Beaupré. Celui de
l'année suivante nous donne un état de la mise en
valeur de leurs concessions. C'est Pierre qui semble le
mieux nanti; il possède 17 bêtes à cornes et cultive 30
arpents avec l'aide de trois domestiques; lui appartient
aussi une maison non alors habitée, mais située sur un
lot dont 20 arpents sont exploité,. Mathurin a 12 têtes
de bétail, et Jean, huit; ils ont respectivement 25 et 30
arpent en valeur.
Quand les recenseurs procédèrent à leurs relevés
de 1681, Jean Gagnon, hélas, était décédé depuis Il
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