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DUGl'AY
toire, dont elle e tissue: Michel-Sidrac Dugué, sieur de
Boisbriant.
Né à Puceul, au diocèse de Nantes, il était capi-
ta.ine au régiment de Chambellé lor que sa compagnie
fut versée dans le régiment de Carignan-Salières. Il
débarqua à Québec le 30 juin 1665. En garnison à
Montréal, on lui confie le commandement de la ville
pendant quelques mois en 1670. Sans doute gagne-t-il
la confiance de tous car, deux ans plus tard, les Sulpi-
ciens lui concèdent des terres à l'extrémité ouest de
l'île de Montréal, qui prendront le nom de seigneurie de
Senneville.
Le 7 novembre 1667, Michel Sidrac avait épousé
Marie Moyen, à Montréal, l'une de deux jeunes sœurs
que Lambert Closse avait arrachées aux Iroquoi, (celui-
ci devait marier l'autre, Élisabeth). De cette union de-
vaient naître neuf enfants, qui contribuèrent fort peu, on
en jugera, à la pérennité du patronyme, du moins, de ce
côté-ci de l'Atlantique. Jean-Sidrac, l'aîné, capitaine de
brûlot, semble avoir fait calTière en France, Jacques,
sieur de Fougere, décéda célibataire en 1702. Pierre,
sieur de Boisbriant, passa en Louisiane. Un qualrième
fils, Joseph-François, décéda peu avant l'âge de neuf
ans. Des cinq filles, deux se firent religieuses. Marie-
Thérèse épousa Charles-Gaspard Piot (1691) et Char-
lotte-Élisabeth, Jean Petit (1706). La benjamine décéda
en bas âge.
Si nous comptons des milliers de Duguay en Amé-
rique du Nord (dont quelque 600 abonnés de ce nom
dans le seul bottin téléphonique de Montréal), nous le
devons donc essentiellement à Jacques Duguay, ce mé-
decin bourguignon qui nous est venu de Saumur-en-
Auxois.
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