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TRUDELLE

Les filles Trudel ne déméritèrent pas de leurs
frères au plan de la fécondité et on le' retrouve à l'ori-
gine de nombreuses familles du Québec: Lefebvre,
Blondeau, Garneau, Asselin, Guyon, Blouin, Valin,
Gendron, Parent, Julien, Trépanier, Giroux, Laberge,
Roussin, Hébert, etc.
Lors du recensement de 1681, l'ancêtre est tou-
jours sur sa terre de la côte de Beaupré avec sa fenune
et cinq de leurs enfants. L'exploitation compte mainte-
nant 30 arpents en valeur et huit bêtes à cornes. C'est le
25 novembre 1699 qu'il décédera; sa femme l'avait
précédé dans la tombe quatre ans plus tôt. Leur fils,
Pierre, s'était fixé sur la côte dès après son mariage
avec Françoise Lefrançois.
Le pionnier avons-nous dit, avait été baptisé à
Parfondeval. L'église de cette petite commune rappelle
sa mémoire au moyen d'une inscription qu'enjolive une
marguerite des champs. On la trouve à 6 km au sud- .
ouest de Mortagne-au-Perche par la D 931. Elle a été
placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption
et se caractéri" e par une abside romane. Si vous en
exprimez le voeu, on vous montrera volontiers la mo-
deste maison que, selon la tradition, l'ancêtre Jean quit-
ta en 1655 pour répondre à l'appel prometteur de la
Nouvelle-France.
C'est en 1967 que la plaque mentionnée plu haut
a été dévoilée. On peut pré umer que cette initiative
mijotait depuis une dizaine d'ano'es dans l'esprit de la
direction de l'Association Perche-Canada car, le 26
févier 1957, en 1'hôtel de ville de Mortagne, le profes-
seur Marcel Trudel, historien toujours réputé, donnait
sous son égide une conférence décrivant les difficultés
maintenant in_ oupçonnées des traversées entre l'an-
cienne France et la nouvelle.

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