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TRUDELLE

gnirent pas l'âge adulte; le premier n'avait que neuf
mois quand ses parents le portèr~nt en terre, et un frère
allait recevoir son prénom en 1699; François décéda à
l'âge de Il ans, et c'est le missionnaire sulpicien Las-
caris d Urfé qui le conduisit à son dernier repos, à
Québec.
Les six autres fils fondèrent des familles et assurè-
rent généreusement la pérennité du patronyme. Jean
Trudel1e et Marguerite Thomas se fixèrent sur la côte de
Beaupré apres avoir fait baptiser leurs trois premiers
enfants à Québec, et ç'est ainsi que la naissance des
autres figure aux registres du Château-Richer, qui s'ou-
vrirent en ]661, puis à ceux de L'Ange-Gardien, dont
les pl us anciens actes datent de 1669.
Le recensement de 1666 note la présence du cou-
ple Trudel établi sur la côte de Beaupré; c'est ainsi que
l'on écrira dorénavant le patronyme, et c'est l'épelJa-
tion qu nous retiendrons. Jean Trudel, 37 ans, «tisse-
rand en toile», et son épouse ont déjà cinq enfants dont
les âges s'échelonnent de deux à dix ans, et un domes-
tique, Michel Bigot, assiste le chef de famille dans la
mise en valeur de sa terre car, lorsque les recenseurs
repassent, l'année suivante, le' couple possède 14 ar-
pent en culture et nc'uf têtes de bétail. Un sixième
enfant, Philippe, s'est ajouté à la famille.
Mais revenons à la f~condité des ménages que
fondèrent les fils Trudel. L'aîné, Pierre, contracta deux
mariages, le premier avec Françoise Lefrançois, fille de
Charles et de Marie Triot (1680), et le second avec
Marguerite Jacob, fille d'Étienne et de Jeanne Fressel;
] 1 et sept enfants virent le jour de ces unions, respecti-
vement, soit huit fils et dix filles. Nicolas, qui fut capi-
taine de milice de L'Ange-Gardien, épousa Barbe Le-

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