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TRÉPANIER

Quant à Claude, il servit dans la garnison du fort
Maurepas, construit par Iberville dan la baie de Biloxi,
pui . participa, sous Le Moyne de Bienville, à l'établis-
sement du pr mier fort Louis à Mobile en 1702. C'est
là, deux ans plus tard, qu'il épousa Geneviève Burel,
arrivée avec s parents sur le Pélican.

Quatre fille de Romain de Trespagny et de Gene-
viève Drouin, avons-nou. dit, ont fondé des foyers:
Geneviève avec Guillaume Guillot (1676), Marie-Ma-
deleine avec Henri Larchevêque (1678), Anne avec Jac-
ques Jahan (1686) et Barbe avec Thomas Doyon
(1692). L'ancêtre décéda au Château-Richer en 1702 et
sa veuve, huit ans plus tard.

Une visite à Muchedent, la petite patrie du pion-
nier Romain de Trespagny, permet non eulement de
visiter l'égli.e où il a reçu le baptême, mais de voir un
manoir qui xistait déja depuis plus d'un siècle avant
son départ pour la Nouvelle-France. L'un des descen-
dants de Romain, M. Françoi Trépanier, de Granby, en
a publié un rappel historique et une description dans le
Mémoires mentionnés plus haut (vol. XL, nO 3).
C'est en 1485 que le manoir fut construit par Re-
gnault de Muchedent, et le lieu est fort ancien car on le
mentionne pour la première fois en l'an 1030, dans une
charte de Robert, duc de Normandie. En 1575, Yolande
de Muchedent vendit le domaine à Michel Le Carruyer,
dont la famille sera anoblie par Henri IV après la ba-
taille d'Arques (1589), au cours de laquelle le roi a
vaincu le duc de Mayenne. Or, il paraît qu'à la suite de
la même victoire, cinq frères de Trespagny furent sem-
blablement honorés. Les frères Claude et Jean, dignes
fils de Romain, ne manquaient pas d'atavisme!

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