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}ean Trudelle: ses descendants
reconnurent tôt ses mérites

De tous les mémoriaux qui jalonnent les routes du
Québec et qui évoquent le souvenir de nos pionniers, il
n'en est peut-être pas de plus imposant, par la taille,
que le monument érigé à L'Ange-Gardien à la mémoire
de Jean Trudelle, premier ancêtre canadien de familles
de ce nom. Et qui plus est, c'est dès] 911 qu'on le
dévoila, soit bien avant le sursaut d'intérêt qu'allait
faire naître l'essor de la généalogie. Nous y revien-
drons.
Tisserand de son métier, Jean Trudelle vit le jour à
Parfondeval vers 1629, pui qu'au recensement de
1666, il déclara être âgé d 37 ans. On ne sait en quelle
année il passa en Nouvelle-France, mais il s'y tTouvait
en 1655, comme en fon t foi les registres de l'état civil.
Le 14 novembre de cette année-là, à Québec, le mis-
sionnaire jésuite Paul Ragueneau bénissait son union
avec Marguerite Thomas, originaire de Stavelot, princi-
pauté de Liège, en Belgique. Le couple avait signé son
contrat de mariage la veille, par-devant le notaire Fran-
çois Badeau.
Onze enfants naquirent de cette union: troi' filles
et huit fils. Deux de ceux-ci, Jean et François n'attei-

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