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RIOU


             sur la paroisse de Ploujean un château qui porte le nom
             de- Keroc'hiou et qui est lassé monument historique.
                       er
             François 1 y aurait éjourné au XVIe siècle.
                 On ne ait pas quand, exactement, Jean Riou est
             arrivé en Nouvelle-France, mais, le 10 janvier 167g, il
             épousait à Sainte-Famille, île d'Orléans, Catherine Le-
             blond, fille de Nicola et de Marguerite Leclerc. Le-
             blond était décédé en 1677, à l'Hôtel-Dieu de Québec,
             et c'est sa veuve qui, par-devant le notaire Claude Au-
             ber, le 7 mars 1678, soit deux mois apres le mariage,
            reconnut le contrat passé entre les jeunes mariés, c'est-
            à-dire qu'elle en admit l' xistence juridique. Nicolas
             Leblond était originaire de Honfleur, et son épouse, de
             Dieppe.
                 Le couple Riou e fixa dans l'île d'Orléans. Lors
            du recensement de 1681, il avait un premier fils, pré-
             nommé Nicolas comme le père, et qui n'avait encore
            qu'un an. La jeune mère, mariée à l'âge de 15 ans,
            devait présenter neuf autres enfants à son mari. Le
            ménage s'était sans doute installé à demeure, car il
            possédait 15 arpents en valeur lors du recensement.
             Cependant, 15 ans plus tard, Jean Riou allait devenir
             l'un de pionniers de la région du bas Saint-Laurent
                 Le 6 janvier 1687, le marquis de Denonville, gou-
             verneur de la Nouvelle-France et lieutenant général du
            roi, concédait un fief à Charles Denys de Vitré, alors
             membre du Conseil souverain. Celui-ci, né à Tours,
            était UI1 entrepreneur en pêcheries; aussi cette conces-
             sion lui était-eUe faite beaucoup main. pour des fins de
             mise en valeur agricole que pour y faire «les pêches que
             l'on pourra y mettre en usage».
                 Le seigneur confiait l'exploitation de ses proprié-
             tés àdes syndicats, notamment pour la récolte ct 'huile et
             de peaux de marsouins. Son fief, ayant deux lieues de

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