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POlTRAS
existe toujours, au n° 354 de la rue Saint-Martin. Si
nous mentionnons celle-ci de façon particulière, c'est
que sous la chapel1e de la famille Habert de Montmor
repose tres probablement le coeur du gouverneur Buade
de Frontenac. Mais ceci est une autre histoire.
Lorsque Jean Poitras épouse Marie-Sainte Vié,
peut-être doit-il ce bonheur à la demi-sœur de celle-ci,
mariée à Patenaude, qui, installée en Nouvelle-France
depuis au moins 13 ans, était en situation d accueillir
Marie-Sainte et Marie. Mais, écrit un auteur, Marie-
Sainte était unefi:lle du roy, ce qui nous laisse perplexe.
D'autant plus que Marie était aussi dans la colonie
depuis au moins 1659, puisqu'elle y avait épousé cette
année-là Hubert Simon dit Lapointe!
Au recensement de 1666, Jean Poitras, menuisier,
âgé de 27 ans, et son épouse, de Il ans sa benjamine,
sont à Québec; on prête au cuuple un fils, François,
mais il s'agit en fait d'une fille, f'harlotte-Françoise,
baptisée à la fin du moi de novembre- précédent. L'an-
née suivante, les recenseurs corrigent leur rapport quant
au sexe de cette première enfan t.
Mais en cette année 1667, le couple a fait l'acqui-
si tion d'une terre ayant front sur la rivière Saint-
Charles, et c'est là qu'il consolide ce premier volet
d'une famine de 17 enfants avant de se fixer à la haute
ville de Québec.
Nous serions bien sûr tenté de suivre ce pionnier à
la tral:(', mais l'espace ne le permet pas. Nous recom-
mandons au lecteur intéressé de se reporter à l'ouvrage
de M. Guy Poitras, Jean Poitras, maître menuisier,
1639-]711, publié à Sillery en 1989 sous l'égide de
l'Association des familles Poitras. NOliS allons cepen-
dant tenter, en quelques lignes, de ré umer l'exploit
génétique de ce digne fils du Poitou.
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