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PRÉF )NTAINE

à l'église Saint-Laurent, de Beaumont-sur-Oise, le 28
février 1656. Antoin verra le jour ept ans plu tard;
son acte de baptême est daté du 16 février 1663. Le père
était tonnelier car, à cette époque, la vigne couvrait
toute cette région. Le fil adopta 1 même métier et le
pratiqua en Nouvelle-France, mais c'est n qualité de
soldat qu'il franchit l' Atlantique.
Lorsqu'en 1685, Jacques-René de Brisay de De-
nonvill arrive à Québec avec le titre de gouverneur
général de la Nouvelle-France, 350 hommes de troupes
de la marine l'accompagnent, dont Antoine Fournier
qui, au cours de la traversée, se soumit san doute à la
coutumière initiation réservée aux militaires qui fran-
chissaient l'Atlantique pour la première fois, et au
cours de laquelle on leur attribuait un sobriquet. C'est
ainsi qu'au moment de débarquer, Antoine Fournier
était dit Préfantaine, un surnom plutôt agréable, surtout
si l'on songe que, parfoi , les militaires se montraient
malicieux en décrétant, par exemple, qu un de leur
serait dit ... Ladéroute!
Avant de fonder un foyer, Antoine participera à
une péril1eu e expédition, celle de Pierre de Troyes, dit
chevalier de Troyes, chargé par le gouverneur d'aller
déloger les Anglais des postes de la baie d' Hudson, en
1686. Il fera ainsi campagne avec trois de célèbres
freres Le Moyne et les deux frères de Trespagny (Tré-
panier) dont nous évoquoll la mémoire plus loin dans
ce livre.
Revenu sain et auf, Antoine épouse à Boucher-
ville, le Il février 1688, Marie Ronceray, fille d Jean
et de Jeanne Servignan. Les Ronceray s'étaient fixés à
Longueuil, dans la seigneurie de la famille Le Moyne,
et c'est là que vécurent 1 s jeunes époux pendant envi-
ron quatre ans. Deux de leurs trois enfants y virent le

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