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MIVILLF


            ginaire du diocèse de Chartres, qui lui donna six en-
            fants, dont trois fUs qui fonderent de foyers: Jean et
            deux prénommés Charles. Catherine Baillon apparte-
            nait à une famille influente~ il suffit, pour s'en rendre
            compte, d'examiner son as endance telle que la pré-
            sente le généalogiste René Jetté dans son précieux Dic-
            tionnaire généalogique des familles du Québec.
                 Les fils de François et de Jacques eurent à leur tour
            plus d'une trentaine de fils, de sorte qu'au 31 décembre
            1729,   elon l'Institut national d'études démographi-
            q ues, le premier comptait 250 descendants, et le
            deuxième, 74. On les retrouvait majoritairement dans la
            région du bas Saint-Laurent, plus particulièrement à
            Montmagny, au Cap-Saint-Ignace, à la Riviere-Ouelle
            et à La Pocatière. L'un des fils de François, prénorruné
            Charles, s'était cependant fixé à Beauport.
                 Mais, revenons au pionnier Pierre. Jean de Lau-
            zon, intendant de la Compagnie des Cent-Associés et
            futur gouverneur de la Nouvelle-France, s'était fait oc-
            troyer de grandes étendues de terrain dans la colonie,
            dont il était l'un des principaux propriétaires fonciers.
            Il souhaitait mettre ses domaines en valeur. Dè l'au-
            tomne de 1649, par exemple, Pierre Miville et son fils,
            François, figurent au nombre de ceux à qui ont été
            accordées d s oncession dans la eigneurie de Lau-
            zon, sur la rive droite du Saint-Laurent, en face de
            Québec. Le père n'était sûrement pas un modèle d
            patience, si l'on en croit la condamnation dont il fut
            l'objet de la part du conseil souverain. Il souhaitait
            recourir a des engagés pour le seconder dans son tra-
            vail, mais les vaisseaux ne lui en amenaient pa de
            France. Après quelques années de vaine attente, il ex-
            plosa: au cours de l'été de 1664, il voulut recruter par la
            force l'un des ouvriers récemment arrivés à Québec.

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