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GUYON
filles que de ses fils, peuvent encore admirer de nos
jours l'un de ses ouvrages dont le mortier a défié les
siècles.
Dix ans plus tard, on recourait à ses services pour
la restauration des muraiLle de Mortagne, ce qui té-
moigne également de la confiance dont il jouissait au-
près du procureur syndic de habitants de la ville. Les
fortifications étaient sans doute fort mal en point, car
Mortagne avait changé 22 fois de mains pendant les
guerre. de Religion!
Jean Guyon était fils de Jacques et de Marie Huet.
En 1615, le 2 juin, il épousait une Mortagnaise, Mathu-
rine Robin, qui lui donna huit enfant· avant cie le suivre
en Nouvelle-France. Quand son père décede, en 1623,
il vend la maison familiale de Tourouvre et se fixe à
Mortagne, prenant sa mère avec lui. Cette dernière dis-
paraîtra trois ans plus tard. Probablement grâce à un
héritage, la famille s'installe dans une plus grande de-
meure, et la vie continue.
C'est donc le 14 mars 1634 que Jean Guyon et
Zacharie Cloutier s'engagent à suivre Robert Giffard, et
le seigneur promet de leur concéder des fiefs dans, a
seigneurie de Beauport. Le notaire Roussel est-il dis-
trait? 11 semble que Giffard voulait donner «à t;hacun
d'eux rrùlle arpents de terre», mais le tabellion écrivit
«à chacun deux mille arpents». On voit ici ce que peut
signifier une pauvre petite apostrophe. Quand vint le
moment pour le seigneur de re pecter ses promesses,
les deux pionniers reçurent resp ctivement les arrière-
fiefs de la Cloutièrerie et du Buisson, celui-ci nommé
d'aprè. une petite rivière qui l'arrosait. Guyon devait
d'ailleurs s'attribuer ce surnom a particule.
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