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Portrait des parlementaires québécois
Depuis 1867, c'est la défaite électorale qui, le plus souvent, met un terme à une carrière politique
(44,6%). Si on ajoute à ce motif le choix de ne pas briguer les suffrages de nouveau (27.5%) et les
démissions (11,7%), on arrive à un total de 83,8%. À ce résultat pourraient se greffer les départs
provoqués par la nomination d'un membre de l'Assemblée à titre de juge ou de conseiller législatif,
ci-larges incompatibles avec le rôle de député (7,3%). Toutes ces raisons cumulées comptent pour
91,1% des retraits. Ainsi, II ne reste pratiquement que les décès (7,3%) pour expliquer la différence.
La proportion de parlementaires nés hors du Québec
Sur les 2226 parlementaires élus depuis 1792, 224 sont nés hors du Québec. La figure 3 montre les
principaux pays d'origine. On s'aperçoit que la plus grande part provient des États-unis (23%) et
du reste du Canada (19%). ce qui s'explique par la proximité géographique favorable aux échanges
de population.
Puis, on constate que, de toute l'immigration provenant des îles britanniques, les Écossais sont les
plus nombreux en Chambre. Ils devancent même les Anglais, dont le pays est davantage populeux,
et les Irlandais qui, pourtant, ont été nombreux à émigrer au Québec.
La figure 4 montre ensuite la proportion de sièges occupés de 1792 à 1838 par les parlementaires
nés hors du Québec. A l'époque, le Bas-Canada était une terre d'immigration, bien que la majorité
francophone comptait encore pour plus de 95% de la population. On constate que la proportion de
sièges occupés par des immigrants est supérieure à leur pourcentage relatif dans la population.
FIGURE 3
Pays d'origine des parlementaires nés hors du Québec depuis 1792
Autres pays
France
Irlande 1
13%
8% I
p
r
-
-
.- .._
-1
',
/TL~~%Ü&
Angleterre
%
23
13%
Écosse
Canada (sauf le Québec)
la%,
i 19%