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l'utilisation de couleurs le long des lignes. En ce qui a trait aux comtés, le
titre de la carte annonce dkjà l'importance qu'ils auront. On comprend
aisbment que Bouchette se préoccupe de telles limites : en tant qu'arpen-
teur gBnéral, ses attaches avec le pouvoir politique sont directes. Par
ailleurs, nul ne saurait contester l'importance des limites territoriales, du
point de vue tant politique qu'économique. Ce sont également les liens
de Bouchette avec le pouvoir colonial qui expliquent son insistance a re-
présenter tr&s nettement la frontiére canado-américaine. II semble en ef-
fet que la question des frontières l'ait préoccupb tout au long de sa car-
riére d'arpenteur général.
Lire la carte, c'est faire une analyse detaillée de ses composantes,
recenser tous ses éléments. Pour faciliter ce relevé, il est possible d'éta-
blir quatre catégories:
1. La facture de la cane, c'est-à-dire une description des élbments
techniques qui se rapporte au contenant plutôt qu'au contenu ;
2. Les limites administratives, qui correspondant au quadrillage ter-
ritorial de la province du Bas-Canada ;
3. Les élkments anthropiques, c'est-&dire toutes les constructions
humaines:
4. Les éléments naturels
À ces quatre divisions, il faut en ajouter une cinquième qui ne fait
pas partie de la grille d'origine, soit la description des territoires limitro-
phes de l'entit6 nommée. Dans le cas de la carte du Bas-Canada, ces
territoires sont une partie du Haut-Canada et du Nouveau-Brunswick. ainsi
que la zone frontaliére des États-unis.
FACTURE DE LA CARTE
Description générale
L'œuvre cartographique de Bouchette, que nous appelons i( carte
de 1 8312 n, se compose en réalité de deux cartes. La premiére couvre le
district de Montréal en entier sur une seule feuille dont les dimensions
sont de 40 sur 92 pouces (102 x 234 cm). La seconde représente les
2. Pour bviier toute confusion. soulignons que. dans le présent ouvrage. nous appe.
ions cane de l t33i n l'ensemble de l'œuvre. c'est-Mire les deux carfes