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L ' expansion physique
Ce sont d'ailleurs ces mêmes faubourgs qui jouissent de la
plus grande expansion physique. Alors qu'en 1795 les vieux
quartiers comptent 69.7% des bâtiments, (29) en 1842 ce sont
les faubourgs qui ont la majorité des bâtiments, soit 65.5%
(30). En effet, entre 1795 et 1842, le faubourg Saint-Roch
augmente de 20.3% par année et le faubourg Saint-Jean de 12.8%
par année, alors que la Haute et la Basse-ville n'ont que des
accroissements respectifs de 1.4% et 2.9% par année.
Le processus d'expansion physique à Québec est 21 la fois
vertical dans les vieux quartiers et horizontal dans les fau-
bourgs. La Haute-ville , encerclée par les fortifications et
en partie contrôlée par de gros propriétaires, subit 1 'entas-
sement (31) et la croissance verticale (32) . George Bourne,
de passage à Québec yers 1829, écrit: "The Gpper Town from
the peculiar tenure by which its vacant lands are held admits
at present of little enlarged imporvement - and additional
buildings to any extent cannot be erected." (33) Elle devient
de plus en plus entassee avec l'immigration interne des mar-
chands de la Basse-ville, entre 1831 et 1842 (34).
L'expansion de la Basse-ville est aussi difficile car tout
le terrain disponible est occupé. Le terrain lui-même doit
ainsi croître. Par les comblements artificiels et la construc-
tion de quais, la Basse-ville doublera sa super£ icie avant le
milieu du XIXe siècle (35) . L'expansion de la Basse-ville se
dirige aussi vers ses deux extrémités: au sud vers l'anse de
Sillery et au nord-ouest vers le faubourg Saint-Roch. L'ou-
verture de la rue Saint-Paul et la construction des grands quais
du Hâvre du Palais permettra l'ouverture des rues Henderson,
de l'Assurance, le prolongement des rues Saint Nicolas et Ramsay
et la construction du marché Saint-Paul (36).