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le crieur public, les prônes des curés, les gazettes. Entre
1790 et 1840, on ne compte pas moins d'une trentaine de
journaux dont l'existence sera plus ou moins Gphémère. Seule
The Gazette fondée en 1764 dure pendant touela période.
Le Daily Mercury et Le Canadien font preuve aussi d'une
stabilité presque séculaire que n'auront pas les trSs nombreuses
feuilles commerciales, politiques et autre de l'époque. Beau-
coup de ces journaux contiennent des informations et des annonces
publicitaires en français et en anglais. II y a même en 1794-
1795 un journal complètement bilingue, The Times/Le cours du
Temps.
La vie urbaine est aussi le lieu privilégié de certains
loisirs: le piano, les danses, la tapisserie, rompent la mono-
tonie et l'oisiveté des salons bourgeois. Les cartes, Les
tavernes, le billard et les filles de joie offrent d'autres
sortes de divertissement. En automne et en été ceux qui disposent
de calèches peuvent aller se promener et faire des pique-niques
dans les environs; les uns vont sur le bord du fleuve se baigner
et d'autres profitent des joies de l'équitation. En hiver, les
paysages enneigés permettent certains loisirs spécifiques comme
les promenades en traineaux, les glissades sur les chutes glacées
de la rivisre Montmorency, le patinage ainsi que la chasse et
la pêche dans les campagnes des alentours. Peu de gens,il est
vrai, peuvent profiter de ces loisirs car pour ceux qui travail-
lent pour assurer leur subsistance, et c'est l'immense majorité,
les journées sont longues et les vacances pratiquement inexis-
tantes.