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militaire et commerciale sera suivie de celle des fonctions
administrative et politique, religieuse et culturelle de la
ville. Viendront ensuite l'analyse de la croissance démo-
graphique et physique et l'étude des nombreux problèmes,
qu ' arnsne cette expansion rapide et désordonnée et les consé-
quences qui en découlent.
1 CROISSANCE DES FONCTIONS
La fonction commerciale
A la fin du XVIIIe siècle, comme sous le régime français,
l'agriculture et la traite des fourrures constituent les deux
principaux pôles de l'activité économique du Bas-Canada. La
majorité des Canadiens de cette époque cultivent la terre; la
traite des fourrures, pour sa part, emploie un grand nombre
d'habitants de la campagne, mais peu de la ville. Au début du
XIXe siècle, le commerce du bois supplante la traite des four-
rures. Des origines de la colonie jusqu'à 1800 le commerce du
bois avait été plutôt une industrie domestique; la situation
change vers 1808 alors que cette industrie prend une certaine
expansion.
Coupé de ses provisions traditionelles de bois des pays de
la Baltique par le Blocus continental, le gouvernement anglais
engage ses contracteurs à trouver du bois dans ses colonie
nord-américaines (2). Québec devient le centre d'un empire
commercial du bois rayonnant du Saint-Laurent jusqu'aux confins
de l'Outaouais, de la Richelieu, et de la Saint-Maurice. Des
agents d'importantes entreprises commerciales anglaises établis-
sent leurs succursales à Québec (3). De là, un réseau de com-
merce est établi avec les nombreux chantiers de bois éparpillés
à travers le Haut et le Bas-Canada. DGs 1807 des radeaux de
bois provennant de l'Outaouais remplissent les anses en amont
et en aval de Québec.