Page 23 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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526     JOURNAL  DU  MARQUIS DE  AfONTOh1,M


                                           tinuation  des  travaux,  lentement, peu  de  bras.  Les
                                           vingt-cinq  canonniers  et  les  deux  sergents  du  coips
                                           royal d'artillerie  arrivant  ont  6tO  incorgorQs dans  l'ar-
                                           tillerie de 1% coloiiie, pour  lin temps seulemeiit.  Ordre
                                           aux habittiiits  de  la  Bt~sse-.Ville d'abattre les  liangars
                                           ,qu'ils amient siir les qiiais, afiii  d'y  pouvoir  construire
                                           les batteries projetées  depuis  deux ans.  Ces batteries,
                                           appuyées b des iiiaisoiis  qui  bordent  le  fleuve,  seront
                                           d'un  service  difficile,  ;ittendii  que  l'ennemi  pourroit
                                           faire ecrouler les maiioiis sur  le  canon et le canonnier.
                                             Le 26 mai 1759.-Artivee  d'un coui,rier de Il. de Léry
                                           pour  annoncer  que  le?  srtiil-ages  assiirent  avoir  vu
                                           cinquante  ou soixante voiles ail Bic et dix b.  l'Ile-Verte.
                                           Cet gvénement, auqiiel on devoit s'attendre, jette l'effroi
                                           dans le peiiple qui maudit de  grarid  mur son goiiver-
                                           rieur  et sa maniArc  de  gnu17erner.  Retoiir de hlM. de
                                           Bougainville et Pontleroy.  Rien à faire à l'Ile-d'Orléans,
                                           lion plus  qii'h  la  Traverae,  qui  a  prSs  de  sept  cents
                                           toises, sur le rapport  de  M. Pellegrin.  Vent de iiord-est
                                           violent  aussi  favorable  h  l'ennemi  qiie  conlraire b 110s
                                           bataillons que noiis attendons d'En-fInut.  DQcidé qu'on
                                           ne peidroit  pas un moiuent  pour decharger et arrner les
                                           frdgutes,  I'dtatante,  la  Pomoi~e, le  l~fcz~hu.~~ilt le
                                                                                       et
                                           ilfarbhadde-Xen,neterre,  pour  les  employer a,ii besoin
                                           et qiie l'on  prcipareroit une goélette, deux bateaiix et les
                                           navires l'Amb,~saacZe~ci., les Quatix-Fvdvea, l'dmdricain,
                                           l'dngdkque  et ln Toison-d'Or pour faire huitbrûlots,  et
                                           que  le  surplns  des  bâtiments  monteroit  tout  chargé
                                           jusqu'aux  Trois-R,ivières poiir y  servir de magasin  poiir
                                           les vivres et la poudre.
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