Page 19 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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année il a redoublk seci instances au moment de la fonte
des glaces ; mnis mallieuroiisanient l'indolence a encore
trioinplié des conseils les 1iliiq yiilutaires et il n'y a rien
de cuiiimencé. La iiJcessité des redoutes proposées dans
cette partie auroit dû ~iaruitre d'autanl; plus pressante
que la ville de Qudbec n'est pas, il faut l'avouer, b l'abri
d'un coup de mziiii. La situation auroit dû inspirer h
tuut autre ingenieur que Y. de Léry des ressources
adrnirables pour en fnire une bonne place ; mai* il
seiiible qu'il s'est attachh, en dépensant der somriies
iuimenses, A dttriiire les aviiiitages que la nature avoit
prodigu8s h ss situation. M. de Pontleroy, qui n'auroit
dû trouver que des ressoiircea et de I'encourage~ient~
n'a renoontré que dea obstacles "et est contrnint aujour-
d'hui de fermer lx ville avec des palissades jointes et
crénelées de 'trois en trois pieds.
Telle est aujourd'hui iiotre situation, et elle étoit bien
plus cruelle le 9 de ce mois Mnis M. de Boiigaiuville,
qui arrivoit de France nous annoiica dix-sept navires
conduits par M. Canon. Il partit le lendeniain niatin
pour porter Montréal les dupéclles de 1s cour, qui ne
doutoit pas des eîïorts que feroient les ennemis pour
s'emparer de la colonie. Elle pressoit M. de DIontcalm
de prendre les plus promptes mesures pour d'opposer
' Cpt airiincé de Mantcslm, aveiiglé par sa haine contre
Cmdreuil, est formellement aantredit psi. Pontleray : " Le
marquis de Vaudreuil m'a 1,Gs~é le maitre de fnire ce que je
M.
jugerais néceasnice. Je vais, ojauta.t-il i de bloras, fnire
travailleri l'indispensable en attendant ~~<isoidres".- Letbe
mi mi»iutre. 15 mai li58.-N0~0: DE L'~DITEUR.