Page 216 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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216 LETTRES DU ACARQOIS DE MONTCALM
poiivons plus être attaquos que de très grand joiir. A
commeiicer dii 12 jusqu'au 18 inclus, ce poiinoit être B
la poiuie du jour, ce que j'aiine moins. Je crois aiissi
qu'il ne prendra ni temps de pluie, ni temps de brume;
car il ne. suuroit où aller. Voiis faites bien de ne pas
deplacer vos deux mortiers; vos deux pieces de gros
cnnon, suivant moi, feroiit des merveilles. Je crois en
effet que luolonne de lu pointe de L6vis a attaqué trop
tôt et sans ordre, parce que les de~ixdii Sault de hIoutmo-
rency devoieiit attaquer en même temps. G'est un
vini nialheiir pour nous ; ce qiii est a faire seroit fait.
Il faudroit B notre gauche les meilleurs canoouiers, et
ils y seroient, suivant moi, plus importants qii'h la ville ;
dites-le à M. Jacquot. Je crois le gdnéral Wolfe
opiniktre, persuadé qii'il aiiroit réussi, si toutes ses
colonnes eussent attaqué en niêine temps. Il s'y confir-
mera par ce que. lui a dit le déserieur, qiie vous étiez
toujours à cheval pour empecher les Canadiens de s'en
aller. Il fera encore la plus grande attaque par le bas
du Sault et lit pointe de Lesse '. Sa diversion vers les
gués sertl à ln vérité plus forte qiie l'autre jour et sou-
tenue d'artillerie, ce qui vous obligera à y mettre
quelques troupes réglées. J'irai vous voir ce soir ou
demnin matin, suivant que le temps le permettra.
Vous ne sauriez trop nidnager et faire niknager vos
sauvages ; quand quelquefois ils auront de la rnblancolie,
que les inteiyrét,es me mèneut les chefs et quclqiies
' OudeLest, sur inplage de Beaupoit.-~o~~D6 L'EDITEUB.